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Critique de marina53


Septembre 1999. Un appartement crade aux odeurs pestilentielles. Mille douleurs qui l'assaillent à son réveil. Un corps tenaillé souffrant du manque. Un corps anéanti par la maladie. le goudron de la cigarette lui transperce les poumons. Franck se donne du courage pour se lever et regarde à travers les vitres grises les deux bouleaux qui ploient sous le vent. le miroir lui renvoie une image éclatée, explosée en mille fragments. Comment en est-il arrivé là ? Comment l'adolescent, téméraire et insouciant, qui trainait avec sa bande de potes, la plupart du temps chez Léon, a-t-il sombré ? de magouilles en larcins, du fric qui s'amasse à la poudre qui se répand dans une banlieue livrée à elle-même...

Une plongée en enfer. À la fois tourbillonnante et vertigineuse. Une chute fracassante dont on ressort chancelant, brisé et des bleus à l'âme. Éric Maravélias sait de quoi il parle et pour cause, tout comme Franck, il a connu la déchéance, le manque. Le manque de cette poudre aux yeux. Avec ce roman, au titre si juste, il nous entraine dans les pas hésitants et désordonnés de Franck, dealer camé, au fond du gouffre et cerné par la mort. Avant et après la chute, du début des années 80 à la fin des années 90. Un avant et un après qui se révèlent être tout aussi oppressants, sordides, violents et saisissants. Un roman suffoquant, cru, atrocement noir et tragique habité par un personnage complexe, sombre et pourtant attachant. L'auteur écrit avec fougue, avec rage. Dans l'urgence. D'une plume palpitante, acérée et poétique qui écorche. Et qui laisse le lecteur groggy...
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