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Critique de Myrtle


Fabien a la trentaine bien sonnée et il craque. Il n'a plus de boulot et plus de copine. Il décide alors de fuir la ville dans laquelle il vivait pour se réfugier chez ses parents, en pleine campagne, là où il a passé son enfance.

Contre toute attente, c'est cette dernière qui va venir s'immiscer dans son présent d'adulte.

La forêt va être le théâtre de flash back mais aussi une sorte d'univers parallèle où notre héros va littéralement retomber en enfance. C'est toujours la nature qui l'aide à lâcher prise sur son présent et retrouver les sensations de sa jeunesse : « Les gravillons du petit chemin, l'odeur de l'herbe, l'humidité et la souplesse entre mes doigts, je reconnais chaque centimètre carré.»

En plus d'être une ode champêtre, cette bande dessinée est un récit magique qui capture le lecteur, ainsi que Fabien, vers un univers d'innocence et de jeux …

Il est rare qu'une bande dessinée possède une telle densité. le terme « bande dessinée » est d'ailleurs extrêmement réducteur, pour plusieurs raisons.

Les auteurs ont créé un véritable univers oscillant entre le réalisme et le surnaturel.

Comme dans les récits médiévaux, c'est lorsque Fabien pénètre dans la forêt qu'il change d'univers. Ainsi, une simple ballade au milieu des arbres va se transformer en bond dans le passé : il se retrouve face à un de ses amis d'enfance, Alex, et plus extraordinaire encore, il a retrouvé le corps de ses dix ans…

Lors de multiples occasions, Fabien retrouve ainsi ses petits camarades pour faire les 400 coups, grimés en indiens. le premier détail troublant est la peinture qu'il a utilisée sous sa forme d'enfant, dans la forêt, et qu'il ramène avec lui, lorsqu'il retrouve le présent…

La frontière entre passé et présent, entre réel et surnaturel devient de plus en plus ténue et comme le héros, nous ne savons plus très bien quel univers est le vrai. La poésie mène le récit… et l'amour viendra même, sous les traits de sa copine, lui donner le meilleur conseil : « N'oublie pas de vivre ! »

Tout n'est malheureusement pas qu'innocence. La vie dans ce qu'elle a de plus sombre va se rappeler à lui. Armé de son appareil photo, il ira alors « chasser les ombres » dans la forêt et nous pourrons admirer ses magnifiques photos, ainsi que le roman de son histoire en fin d'ouvrage.

« Pas d'autre paradis » déclare-t-il en toute fin… Je vous laisse découvrir pourquoi…
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