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Critique de TheWind


Portrait chinois n° 3. le trône de Fer, Intégrale 3


Si j'étais une histoire d'amour, je serais celle de Jon Snow et d' Ygrid. Histoire d'amour impossible entre un homme de la Garde de nuit et une sauvageonne. Ces deux-là vont se mépriser, se chercher, s'aimer, se déchirer...mais entre eux deux, subsistera un véritable amour. Tendre et sincère.


Si j'étais une réplique, je serais celle d'Ygrid. « T'y connais rien, Jon Snow. » Réplique pleine de bon sens, qui montre combien Ygrid est libre et fière, affranchie de toutes les traditions du royaume des Sept couronnes et qui n'a pas peur d'en imposer à Jon, tout en se moquant gentiment de lui.


Si j'étais un regard, je serais le regard de Robb posé sur Catelyn sa mère. Elle vient de libérer le Régicide dans l'espoir qu'il lui rende ses deux filles. Acte de félonie aux yeux de certains. Dans ceux de Robb, Catelyn n'y perçoit pas de réprobation mais plutôt même une appréhension. Comme peut- être le regard d'un petit garçon pris lui-même en faute ? Non, comme celui d'un homme, d'un guerrier sans peur ni reproche qui vient de comprendre qu'on peut aussi agir par amour et pas seulement par devoir.


Si j'étais une histoire légendaire, je serais celle de Tormund Fléau d'Ogre. Parce qu'elle m'a bien fait rire. Chef sauvageon de grande taille et de carrure imposante, Tormund représente une véritable légende vivante pour le Peuple Libre. On dit de lui qu'il a tué un géant. Mais, la vérité est toute autre et bien plus savoureuse encore... Tormund, alors qu'il n'était qu'un gosse, se trouve pris dans une tempête de neige. Et voilà ce qu'il raconte... (il le fait bien mieux que moi) :
« Alors je me dégotte une géante qui roupillait, j'y ouvre le bide et je m'y fourre dare-dare. Bon, elle me tient assez au chaud, ça oui, mais un peu plus et j'étais eu -cause l'odeur. Mais le pire truc fut qu'en se réveillant, le printemps venu, v'là-t-y pas qu'elle me prend pour son chiard ? Trois pleines lunes qu'elle me force y téter les miches, jusque, j'arrive m'échapper. […] Mais va pas m'ébruiter ça partout ? Parce que ça sonne mieux, Tormund Fléau-d' Ogre, hein ? Que Tormund Bébé d'Ogre, ça, c'est la vérité vraie. » Incroyable, ce Tormund, non ?


Si j'étais une bataille, je serais celle de l'attaque du Mur par les Sauvageons se cachant sous une énorme tortue roulante. Sans vous dévoiler comment Jon s'y prendra pour les mettre en déroute, je peux tout de même vous dire qu'il est bien astucieux, le bâtard des Stark.


Si j'étais une déclaration d'amour, je serais celle de Dario à Daenerys. Jugez par vous-même :
«  Vôtre est mon épée. Vôtre est ma vie. Vôtre est mon amour. Mon sang, mon corps, mes chants, tout vous appartient. Un ordre de vous, belle reine, et je vis, je meurs. » Wouaouhh !! Mais comment fait Daenerys pour résister à ça ??!!


Si j'étais un poison, je serais celui qu'on boit et qui étouffe. Ceux qui connaissent l'histoire savent bien duquel je parle..Qui dit poison dit traîtrise...Mais là, en l'occurrence, le lecteur se fiche bien de la perfidie, et pense plutôt : « Bien fait pour sa peau à çui là. »


Si j'étais une chanson , je serais « La chanson des Sept », chanson d'enfance que Samwell Tarly se met à fredonner pour endormir l'enfant de Vère. Chaque couplet évoque un des sept dieux de la religion la plus importante du royaume des Sept couronnes : le Père, la Mère, l'Aïeule, le Guerrier, le Ferrant, la Jouvencelle, l'Etranger.
A eux sept, ils résument bien l'essence même de cette saga incroyable ! Et c'est sans doute là que se trouve son succès. Il y est à la fois question de politique, de guerre, de violence mais aussi d'amour, de compassion, de pardon sans oublier les légendes, la magie et les créatures fantastiques. Les personnages foisonnent, chacun apportant une dimension différente à l'histoire et c'est bien toute cette richesse qui charme le lecteur. Chacun y trouve son compte !
La chanson que nous chante là George R.R Martin est diablement longue mais je ne m'en lasse pas..Bien au contraire !
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