AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gwen21


Ah mais c'est pas mal du tout !

Je dis ça parce qu'encore une fois c'est par un chemin détourné et sinueux que la réputation de ce roman est parvenue jusqu'à mon oreille. A voir Dionysos89 si abimé dans sa lecture, je me suis enfin lancée en toute confiance dans l'aventure.

Faute de posséder cet appareil à plus ou moins grand écran qui émet des sons et des images et qui s'appelle, je crois, une télé, je ne connaissais pas du tout la série et c'est donc sans aucune idée préconçue et sans aucun visage à appliquer sur les noms des protagonistes que j'ai débuté mon voyage fantastique à la rencontre de l'hiver (qui n'en finit pas de venir).

A présent que j'ai lu le premier tome, très belle introduction à une saga qui semble aussi longue que la route reliant Château-Noir à Lancélion, je n'ai aucune difficulté à comprendre l'engouement du public pour la série télé (que je n'ai pas encore vue). La structure même du récit se prête parfaitement à un scénario télévisé, sans doute a-t-il d'ailleurs été écrit dans ce but car on a parfois l'impression que la pub va commencer après une chute ! Il est d'ailleurs de notoriété publique que l'auteur est scénariste.

J'ai beaucoup apprécié cette alternance de personnages qui permet de promener le lecteur du Nord au Sud ou encore au-delà du détroit qui sépare le royaume de Robert Baratheon des territoires des cités libres.

Une telle fresque suppose un éventail très large de protagonistes avec un très bon équilibre entre les hommes et les femmes, les vieux et les jeunes, les légitimes et les bâtards. Ce procédé donne véritablement un souffle, un rythme entraînant qui fait de ce roman un très bon page-turner. Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir mais, pour l'instant, le trait manichéen des personnages n'est pas trop forcé et ce brave Robert, par exemple, qui n'a pas su recueillir mon suffrage, ne semble être ni tout blanc ni tout noir.

Bon, j'avoue que pendant les 100 premières pages, j'ai dû m'accrocher à la montagne pour ne pas être emportée par cette avalanche de noms, de titres, de filiations, etc. Mais d'un seul coup, tout devint limpide, les pièces du puzzle s'étaient mises en place d'elles-mêmes.

Monsieur Sola, cher traducteur, je ne vous passerai qu'une petite savonnette car j'imagine qu'avec tout ce que vous avez déjà dû légitimement recevoir, vous voilà déjà propre comme un sou neuf. Cependant, je ne peux pas totalement passer sous silence mon fréquent mécontentement devant certains choix syntaxiques que je ne peux m'expliquer. Même sans lire l'oeuvre en VO, je pouvais deviner toute seule qu'il ne suffit pas d'avoir pour initiales G. R. R. pour se hisser au niveau d'un J. R. R. et il n'était donc pas nécessaire que vous preniez tant de soin à tirer le texte vers le bas...

Ah, si, j'allais oublier. Une chose m'a véritablement chagrinée dans ce roman et j'y ai vu comme un fantasme de vieux fou frustré, c'est cette manie de l'auteur d'exagérer la précocité des jeunes, surtout celle des filles. Ainsi, je n'ai pas aimé que Daenerys Targaryen soit livrée en pâture à son époux à à peine 14 ans, je n'ai pas non plus apprécié que Sansa Stark soit fiancée à 11 ans. Je sais, je sais, j'en entends déjà protester et dire que l'action se situe dans un Moyen-Âge fantasy et que dans le vrai Moyen-Âge, celui de nos vrais aïeux, on n'hésitait pas à marier les filles à 12 ans, etc, etc. Très juste. Mais, cela ne m'a pas empêché de penser que pour une oeuvre de fiction contemporaine, ça sentait un peu son fantasme de vieux fou frustré...

Allez, restons positive car me voilà vraisemblablement embarquée pour toute la durée de l'épopée. C'est bon, je signe, allez, il en reste quoi... à peine 14 tomes !
Commenter  J’apprécie          4323



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}