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Critique de TheWind


1187. Esclarmonde, 15 ans, refuse d'épouser l'homme auquel son père veut la marier, Lothaire, un détestable coureur de jupons. Elle se coupe l'oreille, décide de se vouer corps et âme à Dieu et choisit d'être emmurée à vie pour échapper à cette alliance qui la dégoûte.
Le matin même de sa réclusion, pour jouir une dernière fois de sa liberté, des rayons du soleil naissant et du grand air, elle se faufile hors de l'enceinte du château de son père. Un homme la suit et la force. Il sent le vin et la guerre, il est sans doute le Diable.
Esclarmonde ne dira rien. Elle emmènera sa honte avec elle dans cette tombe où elle a choisi de vivre jusqu'à la fin de ses jours.

Racontée ainsi, ce début d'histoire paraît bien glauque. Et pourtant, il s'agit d'un véritable hymne à la vie, à l'amour, à la nature, à la liberté aussi.
Du fond de sa cellule, Esclarmonde parvient à nous insuffler le goût de la vie. le goût des petites choses, le goût du bonheur simple.
On pourrait bien sûr reprocher à Esclarmonde d'avoir trompé son monde, d'avoir menti sur sa condition de Pucelle pour garder sa réputation de « sainte » et sa popularité intactes.
Laisser la bêtise humaine, les croyances superstitieuses, la crédulité des pauvres gens s'emparer de son histoire comme d'une relique, comme d'un miracle précieux qui les aidait à vivre et à espérer lui paraissait encore la meilleure des choses à faire...et on peut difficilement lui jeter la pierre.


Aujourd'hui encore, pour qui saura l'entendre, Esclarmonde murmure toujours à nos oreilles. Elle nous susurre combien il faut aimer, combien le sourire d'un enfant est trésor en ce monde, combien les religions sont vaines lorsqu'elles prônent la violence, combien il faut s'ouvrir aux merveilles de Dame Nature, combien il faut vivre envers et contre tous ceux qui s'octroient le droit de nous contraindre, combien il faut aimer les légendes mais s'en défier tout autant...

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