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Moi qui pensais être tombée au trou par une sorte d'erreur de l'Histoire…

Précarité de l'emploi, du travail et des droits. « La précarité n'est donc pas un état transitoire, exceptionnel, mais un phénomène permanent, nouveau par son ampleur, sur lequel nous devons réfléchir ». Si la précarité est inhérente au rapport salarial et à la division sexuelle du travail, les formes prises par celle-ci sous le capitalisme néolibéral demandent des analyses approfondies et des réponses émancipatrices.

Denis Clerc, « Pauvreté laborieuse, fruit de la précarité » insiste, entre autres, sur l'emploi paupérisant. A l'insuffisance des emplois (j'ajoute, ou plus exactement au temps de travail trop long affecté à ces emplois), il convient de prendre en compte la « mauvaise qualité des emplois créés ». Il existe donc une « pauvreté laborieuse »…

Je regrette que l'auteur parle de « familles monoparentales » invisibilisant les femmes ou de « classes moyennes » pour des salarié-e-s subordonné-e-s.

Margaret Maruani, « Travail féminin : les dommages de la précarité », souligne que la précarité touche plus et différemment les femmes que les hommes, qu'il y a des précarités « réservées aux femmes », que l'emploi féminin croit « à l'ombre du chômage et de la précarité ». Sur-chômage, sous-emploi, bas salaires, temps partiel, et retraite amoindries…

L'auteure montre que « le surchômage féminin n'a jamais été considéré comme un problème social » et parle de tolérance sociale au chômage des femmes.

Elle insiste aussi sur les horaires désordonnés et perturbants, ces horaires imprévisibles, extensibles, décalés ; la division sexuelle du marché du travail ; la fable « du retard » masquant la construction sociale des inégalités…

« Un jour, je suis tombée dans un trou ».

Hélène Crouzillat, « Interstices » raconte ses rapports avec le « trou de la Sécurité Sociale » et revient sur l'histoire de cette conquête des salarié-e-s vidée de sa substance. Un texte alliant humour et précision…

Le titre de cette note est « empruntée » à l'auteure.

Catherine Wihtol de Wenden, « Inégalités et migrations » analyse l'inégalité du droit à la mobilité, des situations migratoires. Elle parle aussi des déplacé-e-s environnementaux, des apatrides, des sans-papier-e-s, des discriminations, des 240 millions de migrant-e-s internes en Chine et rappelle que le droit à la circulation et à l'installation est un droit des êtres humains.

Enfin, Sophie Béroud, « Quelles stratégies syndicales face à la précarisation de l'emploi et du travail », souligne la fragmentation des collectifs de travail, la réalité massive de l'a-syndicaisation, la migration des emplois d'exécution (hier au sein des grandes entreprises et aujourd'hui externalisés dans des PME, voire les entrepreneur-e-s individuel-le-s), vers le secteur des services… Intérim, Cdd, Cdi à temps partiel (forme dominante de l'emploi des femmes)…

L'auteure insiste, à jute titre me semble-t-il, sur l'inadéquation des structures syndicales, basées le plus souvent sur l'entreprise, qui ne répondent pas/plus au fractionnement des entités productives, aux chaines de sous-traitance, aux établissements franchisés (dans certains secteurs), aux contractuel-le-s dans les fonctions publiques…

Il y a donc des réflexions et des actions à mener sur l'adaptation au site de production ou de zone commerciale, les conditions d'emploi, les situations de travail et les contenus de celui-ci, sans oublier la division sexuelle du travail…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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