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Critique de svecs


svecs
09 décembre 2015
Depuis bientôt 2 ans, John Cope entretient une liaison passionnée avec Valerie, la femme de son coéquipier, Mark Hollis. Un soir ou John est retenu en mission, Valerie est assassinée. L'enquête est rapidement bouclée et le coupable mis a l'ombre. John et Mark sont effondrés. Mais déchiré par la culpabilité d'avoir trahi son ami, John réclame vengeance. Il reprend l'enquête et découvre que les circonstances du drame sont loin d'être claires.
Sous le crayon de Mason, Londres, qui sert de toile de fond a "London Inferno" apparaît comme une cité froide et glauque. Dès les premières planches, les auteurs optent clairement pour une ambiance sordide. Quand une histoire s'ouvre sur une planque pour débusquer un pédophile, le lecteur sait qu'il est embarqué dans sale affaire. La suite ne fait que confirmer cette impression.
"London Inferno" s'inscrit dans la tradition des polars urbains mais il est également très marqué par la scène pop anglaise. Chaque chapitre porte le titre d'une chanson des Beatles. D'autres références sont disséminées au fil des pages. John Cope est par exemple le titre d'une chanson de Talk Talk, dont le chanteur était Mark Hollis. L'album se termine d'ailleurs par une tracklisting, véritable bande originale de cette BD ou se croisent, outre les Beatles et Talk Talk, Pulp, Underworld ou encore New Order. Une bonne idée qui souligne les moments-clés de l'intrigue.
Roger Mason, dont c'est le premier album publie en français, a un style plutôt éloigné des canons actuels. Son dessin semble provenir des pulps des années 60. Sa couverture évoque clairement le swinging London. Il est souvent difficile de situer l'action dans le temps. Son Londres est celui des quartiers populaires ou les modes des dernières décennies se mélangent intimement. Mais cela ne fait que renforcer l'aspect affreusement tragique de cette sale histoire.
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