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Critique de Abelsoto


Frédéric Masquelier, maire de Saint-Raphaël avertit contre la dérive actuelle de l'administration : la bureaucratie ; laquelle tend à imposer son dictat. Nous avons affaire à une prise de pouvoir de l'administration, un dépassement de fonction pris par la bureau (cratie) du latin Kratos, pouvoir.

Or, cela est une dénaturation de l'administration puisque cette dernière non élue démocratiquement n'a pas pour fonction de définir l'intérêt général mais d'appliquer les orientations voulues par le pouvoir politique ; qui lui, est issu d'un processus démocratique.

C'est ce dépassement de fonction qui est décrit dans l'ouvrage au travers d'exemples concrets des vicissitudes de l'édile d'une ville.

Notons néanmoins, que l'auteur n'est pas opposé à la raison d'être de l'administration, elle est nécessaire dans un état de droit et sert à faire respecter la loi. D'ailleurs elle constitua un élément majeur depuis l'Egypte ancienne en passant par la Rome antique dans l'édification d'Etats forts capable de soutenir une civilisation, au travers d'une hiérarchie solide et d'une neutralité imposée aux scribes, aux fonctionnaires.

Historiquement, la dénaturation fut permise d'une part, par l'émancipation de l'administration du pouvoir politique, et d'autre part, par le changement de conception du fonctionnaire désormais recruté selon ses compétences, son expertise par le biais de concours, lequel n'étant plus seulement un serviteur zélé du pouvoir politique.

Or, le pouvoir politique a abandonné une partie de ses prérogatives et l'administration est venu combler presque naturellement ce vide avec ses propres mécanismes et fonctionnement. Normalisation, égalitarisme et création endémique de normes.

Dès lors, il est urgent que le politique reprenne avec courage ses prérogatives qui lui sont dévolues constitutionnellement et applique de ce fait une politique humanisante.
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