Lire Bashō c'est voyager avec lui à travers le Japon du XVIIème siècle. A l'écart du bruit des villes, privilégiant les temples et retraites d'ermites, le poète observe la nature et cherche à laisser les choses exister pour ce qu'elles sont, en se vidant de toute autre considération.
Rosée goutte à goutte -
Pourrai-je y laver
les poussières de ce monde ?
L'art de l'épure est poussé à son comble, sous l'influence du bouddhisme zen. Au fil des saisons, un monde minéral et végétal se déploie par petites touches, dans une efflorescence impressionniste. Ces petits poèmes tracent chacun à sa façon une étape de la "sente étroite du bout du monde", un cheminement minuscule qui nous ouvre à l'infini.
A l'extrémité de la feuille
au lieu de tomber
la luciole s'envole
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