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Critique de Erik_


Je connais Bansky à travers les frasques d'un tableau qui s'est autodétruit lors d'une célèbre vente aux enchères chez Sotheby's. Il faut dire que ses oeuvres se vendent des millions de dollars. On ne connaît pas le visage de cet artiste qui demeure assez mystérieux et qui a commencé en taguant des mures dans les rues de Londres.

J'avais envie d'en savoir un peu plus en lisant cette biographie adaptée en bande dessinée sur cet artiste moderne hors du commun. Pour ma part, j'ai toujours beaucoup apprécié ses oeuvres qui me parlent vraiment.

Tout d'abord, j'ai trouvé la manière de présenter cet artiste tout à fait original à travers un jeune qui s'adonne au street art et qui se fait coincer avec une jeune fille désirant résoudre le mystère de son identité. Evidemment, on ne le sera sans doute jamais.

Pour autant, il s'agit de nous décrire l'essence de son art et surtout ses faits d'arme à travers le monde en utilisant la technique des pochoirs pour se rendre plus rapide et échapper aux forces de l'ordre.

Il y a tout d'abord une dénonciation contre les multinationales qui engendrent des profits sur le dos de plus pauvres en les faisant travailler dans des conditions parfois déplorables dans les pays du tiers-monde.

Sa première oeuvre date de 1999 à Bristol dans une oeuvre pour dénoncer la répression policière contre les raves notamment à Cologne et surtout à Seattle non autorisés. Par la suite, il y aura des liens avec les manifestations contre le GE et l'organisation mondiale du commerce. On saura que Bansky est anticapitaliste et contre le consumérisme et surtout contre l'argent. La destruction de son oeuvre en sera d'ailleurs la preuve formelle comme pour délivrer un message sur le fait qu'il garde le contrôle sur ses oeuvres.

Il est également contre les guerres. On se souvient de la photo de la petite fille nue du Viet-Nam qui échappe aux bombes de napalm qui court avec Mickey et Ronald McDonald comme pour dénoncer l'américanisme qui fait la guerre alors que les habitants vivent dans un monde presque féerique. Il met en avant de façon humoristique un gros décalage qui concourt à rendre un sens tout particulier à ses oeuvres.

Idem sur le mur de Gaza pour dénoncer Israël qui attaque constamment les palestiniens en les cloîtrant et en les isolant du reste du monde. Il fera construire un hôtel cloîtré de dix chambres à Bethléem face au mur.

Il utilise surtout l'ironie comme une arme en faisant un contraste entre ce qu'il souhaite dénoncer et les choses futiles et artificielles. On peut par exemple citer les billets de banque à l'effigie non de la reine Élisabeth II mais de la défunte Lady Diana.

Bansky est le roi du street art car il a su s'adapter à l'environnement pour la création des ses oeuvres. Parfois, elles sont réellement très éphémères entre la destruction et le vol.

J'ai adoré cette biographie sur Bansky qui est pour moi un artiste de légende par le message qu'il véhicule au monde entier en s'affranchissant de toutes les règles comme quand il s'immisce dans les plus grands musées du monde entier pour afficher ses toiles et dessins. Oui, je l'avoue, il me fascine réellement.

Que dire sinon qu'il a réussi à être très bien côté ce qui est un comble quand on connaît l'aversion de l'artiste contre l'art traditionnel ? Il restera un mystère mais bien plus encore une sorte d'icône inaccessible qui suscite toujours une réaction du public.

Comme dit, il laisse une oeuvre intangible qui peut se manifester n'importe où, n'importe quand. Personne ne pourra jamais la posséder. Il a gagné en quelque sorte. Finalement, qu'importe de savoir qui il est vraiment ; c'est son oeuvre que l'on retiendra pour la postérité.
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