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Critique de Roberte53
Peut-on aimer vraiment une fois ou plusieurs fois ? Pour répondre à cette question, Guy de Maupassant nous livre, en seulement quelques pages, le récit d'une passion amoureuse qui dura cinquante-cinq ans, sans un jour de répit, et qui ne se termina que par la mort. L'histoire est courante de nos jours me direz-vous ? Oui et non, cela dépend des circonstances et de la qualité des sentiments ressentis par les deux partis en présence, et dans ce conte, le problème tient dans le fait que l'amour est sincère chez la rempailleuse et simulé chez le pharmacien. Elle le paye pour lui donner des preuves d'amour mais elle ne recevra, en retour, qu'un simulacre de plaisir, vite oublié…
Par le biais de cette historiette triste et émouvante, le romancier brosse un tableau sombre de l'âme humaine lorsqu'elle est dévorée par la cupidité et l'égocentrisme. L'argent peut-il tout acheter y compris l'amour ? Aveuglée par la passion, la rempailleuse gardera sa crédulité enfantine durant toute son existence et s'attachera à ce fantasme jusqu'à sa mort ; quant au pharmacien, il s'indigne lorsqu'on lui parle de cette femme qui a sali sa réputation, cependant, avide d'argent et de reconnaissance, il profitera néanmoins, sans barguigner, des quelques économies dont la malheureuse lui a fait don.
Dans ce contexte, la sincérité de l'amour de la pauvre rempailleuse ne fait pas le poids face à l'égo surdimensionné d'un homme appartenant à une caste sociale huppée et privilégiée. Guy de Maupassant démonte en quelques pages le mythe sacralisé par les écrivains « à l'eau de rose » de la petite bergère qui épouse le prince charmant !
Par le biais de cette historiette triste et émouvante, le romancier brosse un tableau sombre de l'âme humaine lorsqu'elle est dévorée par la cupidité et l'égocentrisme. L'argent peut-il tout acheter y compris l'amour ? Aveuglée par la passion, la rempailleuse gardera sa crédulité enfantine durant toute son existence et s'attachera à ce fantasme jusqu'à sa mort ; quant au pharmacien, il s'indigne lorsqu'on lui parle de cette femme qui a sali sa réputation, cependant, avide d'argent et de reconnaissance, il profitera néanmoins, sans barguigner, des quelques économies dont la malheureuse lui a fait don.
Dans ce contexte, la sincérité de l'amour de la pauvre rempailleuse ne fait pas le poids face à l'égo surdimensionné d'un homme appartenant à une caste sociale huppée et privilégiée. Guy de Maupassant démonte en quelques pages le mythe sacralisé par les écrivains « à l'eau de rose » de la petite bergère qui épouse le prince charmant !
