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Critique de carolectrice


Le petit Julius Lévy naît à Puteaux vers 1860 dans une famille pauvre qui fait les marchés à l'aube pour survivre. Encouragé par son grand-père qui ne se prive pas d'humilier son père en le traitant de Juif et d'incapable, Julius développe très vite la bosse du commerce : il est capable de vendre des croûtes de fromage moisi à prix d'or à des ménagères sans le sou. Toute sa vie, sa devise sera "Quelque chose pour rien"... Mais la guerre franco-prussienne va les plonger dans la misère et les jeter sur les routes. Il commencera par noyer son chat pour que personne d'autre ne l'ait... Après avoir vu son grand-père et sa mère mourir, il se retrouve en Algérie avec son père malade. Là il fera son éducation (intellectuelle, auprès d'un rabbin et d'un pasteur, et sexuelle, auprès de prostituées) : utilisant les gens avec une froideur calculatrice, il leur suce la moelle jusqu'à ce qu'il ait obtenu d'eux ce qu'il souhaitait, et commet de menus larcins à droite à gauche, économisant le moindre sou. Mais tout ça est facile, beaucoup trop facile. Et cela ne le satisfait donc pas. Car Julius est dévoré d'ambition et pas une once de pitié ou d'amour n'émeut cet être cruel : c'est décidé, il fera fortune en Angleterre, le pays "le plus riche du monde".Sans manières et sûr de lui, il va se marier à la hussarde, entrer dans la haute société londonienne, ouvrir des cafés à son nom dans tout le pays et amasser des millions, faire fortune avec le marché noir pendant la guerre... Mais un jour, voilà qu'il découvre sa propre fille, âgée de 15 ans : elle et lui sont pareils. Elle va lui faire perdre la tête, commettre, comme son père avant lui, l'irréparable...C'est le roman d'un psychopathe devenu le maître du monde et qui ne retire aucune satisfaction de rien, ni de l'argent obtenu à la sueur de son front, ni des gens qui l'aiment et l'entourent. Vanité des vanités...
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