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Critique de Amaruel


Tous les super-héros des deux méga franchises que sont DC et Marvel ont existé, ils ont même cohabité. Mais depuis que les grands méchants ont été battus, et que certaines des têtes d'affiches ont disparus… les gens en capes et collants se font rares. David Brinkley en fait partie.

A 40 ans, il a raccroché le costume depuis une petite dizaine d'années, a pris quelques kilos superflus et nous fait succomber, au début du récit, à l'ennui qui s'est peu à peu installé en lui. La routine et l'absence d'action sont devenues son quotidien : l'ex super-héros sera bientôt papa pour la troisième fois.

J'ai donc eu bien du mal à m'intéresser au personnage… Et finalement ce n'est pas de suivre cet homme qui m'a le plus intéressé, mais plutôt le monde dans lequel l'auteur l'a installé. Il faut dire que le texte est truffé de notes, et qu'elles soient explicatives, indicatives ou purement humoristiques, c'est un des éléments qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture.

Qu'en est-il du texte en lui-même ?

Et bien tout d'abord, il faut savoir que les textes à quelques années, que le contexte mondial durant lequel il a été écrit n'est plus celui de maintenant et que cela s'en ressent grandement. L'auteur s'inspire pour grande partie de sa réalité, lui empruntant çà et là des personnages célèbres, des histoires truculentes ou glauques, des anecdotes improbables… Ainsi les assassins de Kennedy et de Luther King ont fait la même « école », Joe Dimaggio est garde du corps et le sosie de Marilyn Monroe, secrétaire. Et ce sont tous ces petits, mais nombreux, éléments qui sont annotés. La chasse aux références s'est donc ouverte en même temps que ce Supernormal, et je ne pourrais que souligner le travail du traducteur : travail titanesque, mais Ô combien important pour permettre au lecteur d'aborder le texte dans son ensemble.

Mis à part ça, voilà longtemps que je souhaitais découvrir de « vieux » textes issus de la culture américaine, et notamment de celle des comics. Ce roman rend hommage à ce média en lui empruntant références et personnages en slip coloré. Elle aborde tout ce qui a pu marquer les plus grands héros : la figure du père, la perte d'un être cher, la résiliation, le courage, la volonté et bien entendu la mégalomanie (quel superhéros ne l'ai pas ?).

Robert Mayer imagine l'après gloire des plus barbants d'un être hors normes au cheveux bleus, s'amuse des codes des comics, jouent avec et sert finalement un récit d'enquêtes sur fond de complot politique assez enlevé.

Le petit plus que j'ai relevé : quelques méchants certes, mais LE méchant n'est que peu présent, tout en retenu, bien loin du bad guy habituel présent dans les comics (oubliez le bling-bling du casque de Loki, les huit bras de Docteur Octopus et l'extravagance de Pingouin).

En Bref : Un bon moment dans les pages de ce roman ayant tout juste 40 ans (Superfolks étant pour la première fois traduit en France). Une bonne surprise, malgré le peu d'attachement que j'ai pu ressentir vis-à-vis du personnage principal, une intrigue qui tient la route, une enquête qui n'empiète pas non plus sur le développement des personnages. A mettre entre toutes les mains et même celles d'adeptes des comics qui souhaitent passer à un nouveau format !

Remerciements :
Merci à Babelio et Aux Forges de Vulcains de m'avoir envoyé ce livre ! Juste une petite remarque au niveau éditorial, quelques coquilles au niveau des apostrophes sont présentes en début de récit.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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