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Critique de Heval


C'est au hasard d'une promenade en librairie que j'ai acquis ce roman. La quatrième de couverture m'avait intriguée, intéressée. J'avais seulement la crainte qu'il soit trop dure à encaisser. Ce ne fut pas le cas. L'auteure épargne son lecteur. Elle ne lui impose pas d'images qui pourraient le choquer, le « traumatiser ». Elle raconte le racisme, la ségrégation sans entrer dans le détail des horreurs infligées aux personnes dites de couleur. Elle écrit les humiliations subies au quotidien et décrit, plus que tout, la vie misérable d'une famille blanche telle qu'érigée en modèle aux Etats-Unis dans les années 50-60. Au coeur du récit: elle. Elle est triste à voir. Elle dégoûte, elle horripile. Elle donne envie de vomir parce qu'elle est lâche, méprisable; parce qu'elle affirme sa supériorité sur le dos de gens qu'elle tient en infériorité; parce qu'elle ne sait pas être, exister sans cette exaltation qui vient de l'affirmation de la suprématie érigée en modèle de société. Elle, la fameuse famille « blanche » modèle, est la honte de l'humanité parce qu'elle commet des crimes en toute impunité et/ou se tait quand il faut crier, hurler pour sauver l'opprimé. Je n'ai éprouvé, à l'égard de la famille racontée, aucune sympathie, que de l'animosité. Je n'ai pas apprécié ce qu'ils étaient, représentaient. Ils sont les personnages de leur temps qui me font me demander ce que moi j'aurais été: une contestataire du système ou un mouton comme les autres incapables d'émancipation?
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