>
Critique de kateginger63
Une drogue russe tueuse et surtout beaucoup d'amour
*
Un roman bouleversant et si émouvant. Voilà les 2 adjectifs qui me traversent l'esprit à la fin de ma lecture. C'est une critique "à chaud" puisque je viens de le finir il y a 1 heure.
L'histoire se passe dans la Russie actuelle. J'avais déjà eu l'occasion de me renseigner sur les problèmes sociaux que traverse ce grand pays dans "Devouchki" de Victor Remizov . La misère sociale, la corruption, l'argent sale, la violence et surtout le désespoir de tous ces jeunes.
A la lecture du résumé, je ne m'attendais pas à cette facette si traumatique - le fléau social qui impacte près d'1 million de personnes .
Ici, dans ce récit, on rencontre justement les errances d'un jeune Russe d'une province assez pauvre économiquement.
Potap, le jour de ses 18 ans, se retrouvera confronté au regard de son grand frère Mak. Les ravages terribles de cette fameuse drogue Krokodil -mélange maison de codéine et d'essence entre autres, héroine du pauvre - sur le corps pourrissant de Potap choquent et ébranlent sérieusement le grand frère. Ni d'une, ni de deux, il l'emmène dans un centre de désintoxication. Après un passage à l'amputation d'un bras et de trois orteils, Potap survivra dans cette jungle et on suivra son parcours cahotique.
*
Un récit sur 1 année écrit à la première personne qui renforcera encore ce lien avec le lecteur. Entre petites joies, échecs, lente spirale vers le bas, déceptions, souffrances, amour, notre coeur fait des bonds.
De fureur aussi pour cette réalité dans la Russie de Poutine où les habitants regrettent le régime soviétique. On apprend beaucoup en géopolitique et surtout en gestion sociale (quid des "laissés-pour-compte" dans les centres).
Cela change grandement du système français !
L'auteure s'est très bien documenté (chapeau pour le réalisme!), j'ai regardé quelques vidéos sur le fléau de cette drogue (la plus toxique car complètement frelatée et impure) et ses dégats irréversibles. C'est effarant et aussi abject puisque aucune autorité n'en parle.
*
Bref, tout ça pour vous dire que j'ai trouvé ce roman complètement immersif, attachant, révoltant. Et puis aussi qu'il y a plein d'amour là-dedans et ça fait chaud au coeur.
(concernant le titre "les larmes de Potap" , je dirais qu'elles sont destinées au lecteur également :)
*
Un roman bouleversant et si émouvant. Voilà les 2 adjectifs qui me traversent l'esprit à la fin de ma lecture. C'est une critique "à chaud" puisque je viens de le finir il y a 1 heure.
L'histoire se passe dans la Russie actuelle. J'avais déjà eu l'occasion de me renseigner sur les problèmes sociaux que traverse ce grand pays dans "Devouchki" de Victor Remizov . La misère sociale, la corruption, l'argent sale, la violence et surtout le désespoir de tous ces jeunes.
A la lecture du résumé, je ne m'attendais pas à cette facette si traumatique - le fléau social qui impacte près d'1 million de personnes .
Ici, dans ce récit, on rencontre justement les errances d'un jeune Russe d'une province assez pauvre économiquement.
Potap, le jour de ses 18 ans, se retrouvera confronté au regard de son grand frère Mak. Les ravages terribles de cette fameuse drogue Krokodil -mélange maison de codéine et d'essence entre autres, héroine du pauvre - sur le corps pourrissant de Potap choquent et ébranlent sérieusement le grand frère. Ni d'une, ni de deux, il l'emmène dans un centre de désintoxication. Après un passage à l'amputation d'un bras et de trois orteils, Potap survivra dans cette jungle et on suivra son parcours cahotique.
*
Un récit sur 1 année écrit à la première personne qui renforcera encore ce lien avec le lecteur. Entre petites joies, échecs, lente spirale vers le bas, déceptions, souffrances, amour, notre coeur fait des bonds.
De fureur aussi pour cette réalité dans la Russie de Poutine où les habitants regrettent le régime soviétique. On apprend beaucoup en géopolitique et surtout en gestion sociale (quid des "laissés-pour-compte" dans les centres).
Cela change grandement du système français !
L'auteure s'est très bien documenté (chapeau pour le réalisme!), j'ai regardé quelques vidéos sur le fléau de cette drogue (la plus toxique car complètement frelatée et impure) et ses dégats irréversibles. C'est effarant et aussi abject puisque aucune autorité n'en parle.
*
Bref, tout ça pour vous dire que j'ai trouvé ce roman complètement immersif, attachant, révoltant. Et puis aussi qu'il y a plein d'amour là-dedans et ça fait chaud au coeur.
(concernant le titre "les larmes de Potap" , je dirais qu'elles sont destinées au lecteur également :)
