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Critique de belette2911


Pour qui veut voyager sans bouger de son canapé, ce roman est parfait, puisque, en plus de vous faire voyager sur la carte de l'Asie et de la Russie, il vous offrira aussi une plongée dans le temps, comme l'histoire commence en 1838.

Au Pendjab, Morgan vit dans un élevage de chevaux, avec sa mère, d'origine Hindoue, et son père, un Anglais violent, alcoolique, et tout basculera lorsque ce crétin à la main lourde, qui passe ses rages sur son épouse, chutera de son balcon… Oui, bien fait pour sa gueule, mais Fleming, le redoutable chef de la police de l'empereur, l'accusera et le poursuivra jusque dans les montagnes.

Si vous cherchez un roman qui dépote avec de l'action à tous les chapitres, il faudra laisser ce roman de côté, car lui, il s'attache plus aux us et coutumes des pays, des époques et est très descriptif dans les lieux, les paysages. Sans rire, j'ai été transportée du Pendjab à la Russie, les steppes, je les ai bien visualisées et je dois dire que c'est ce qui a fait que je me suis attachée à ce roman.

L'histoire est des plus conventionnelles, le plaisir étant dans la manière dont l'autrice nous la conte. Là où le bât blesse un peu (un comble, lorsque l'on voyage dans une caravane), c'est dans l'histoire d'amour et dans les personnages principaux.

Morgan est un jeune garçon sympathique, qui crève de trouille devant son père. Dix ans plus tard, le voici paré de toutes les qualités (beau, intelligent, parfait cavalier, il sait se battre, il est gentil,…). Fleming est le grand méchant, mais on ne sait pourquoi il voue une telle haine au jeune Morgan, qui ne lui a jamais rien fait. Pas de nuances dans les portraits des personnages, ce qui est dommage.

L'histoire d'amour est un peu bateau, à mon sens, dû au fait que Morgan, à 15 ans, est tombé amoureux de Chali (dernière descendante du célèbre Gengis Khan), avec qui il n'a échangé quelques mots, bien qu'il ait passé du temps avec elle (barrière de la langue). En même temps, il aime bien aussi Maura (par amour du goût ?), 12 ans, qui lui offrira un baiser avant qu'il ne s'enfuie.

Ce sont des gosses, des ados, des amourettes de jeunesse, à laquelle, en principe, on ne donnera jamais suite. Bingo, 10 ans après, Morgan croise à nouveau la route de Maura, mariée : son comportement sera un peu aberrant, jouant un jeu de séduction dangereux, bien que Morgan la repousse.

Rien n'est logique dans le comportement de Maura qui reveut un baiser, afin d'être sûre qu'elle aime son mari et non Morgan (comme si c'étaient des mets à goûter). Elle m'a fait penser à une gamine et non à une femme de 22 ans (à cette époque, on était mûre plus tôt). Morgan, lui, aime toujours sa princesse, mais peut-être aussi Maura, il ne sait pas…

Je n'ai rien contre les histoires d'amour dans les romans, mais j'apprécie tout de même qu'elles n'aient rien à voir avec du Harlequin. Morgan aime le souvenir de Chali, il l'idéalise et Maura fait pareil avec lui.

Bref, on perd du temps avec leurs chipoteries et autant ou j'avais apprécié Maura jeune, autant où elle m'a un peu exaspéré adulte. Rien de grave, mais j'ai eu l'impression d'un « tout ça pour ça ? ».

Malgré tout, cela ne m'a pas empêché de déguster le récit du voyage de la caravane de chevaux et de chameaux, dans les steppes kirghizes, chevauchant durant des heures, chassant avec un aigle, vivant à la dure, toujours à la merci de pillards. Les descriptions sont précises, très vivantes, belles et c'est ce qui m'a fait le plus vibrer dans ce roman.

Un roman à l'histoire ultra-classique, mais racontée autrement, avec beaucoup de précisions dans les us et coutumes des différentes cultures abordées, de détails dans les paysages traversés, le climat, la nature, afin d'y immerger le lecteur pour qu'il se sente plus proche de ce que vivent les personnages, que ce soit dans la chaleur du Pendjab ou dans la froide Russie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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