C'est une chronique spéciale pour moi et j'ai choisi le livre le «Mystère du lac» parce que Robert MCcammon fait partie de mes auteurs préférés. C'est un autre écrivain que j'affectionne particulièrement et ses histoires sont incroyables. C'est mon 6e livres et je suis assez satisfaite de ma lecture pour l'avoir fini en quelques jours. C'est un très bon pavé, il contient 765 pages. Il est écrit en cinq parties :
- Les ombres du printemps
- Les anges et les démons
- Les feux de l'automne
- La rigueur de l'hiver
- Zephyr tel qu'il est.
Robert McCammon est un écrivain américain et son genre c'est le fantastique, l'horreur et la science-fiction. Avant de devenir auteur, il fait carrière dans le domaine du journaliste et après une pause de dix ans, il revient dans l'écriture. On le reconnaît pour son livre «L'heure du loup» ainsi que «Scorpion.» Il se démarque aussi dans ce livre : le «Mystère du lac» car il gagne deux prix :
- Prix Word Fantasy (1992)
- Prix Bram Stocker (2012)
«Quand la nature échappe à notre contrôle, elle éveille en nous une épouvante primale. Nous nous considérons comme les maîtres de la Terre, que nous avons reçue de Dieu avec pour mission de la soumettre. Nous nous accrochons à cette illusion comme à une lampe de chevet qui écarterait de nous les ombres de la nuit. La vérité est plus inquiétante. Nous sommes aussi fragiles que de jeunes arbres dans une tornade.»
Angoissant, Déstabilisant, Envoûtant
L'histoire se passe dans une petite ville, des États-Unis du Sud. Elle se nomme Zephyr. C'est dans les années 1960, c'est à l'époque où les Blancs n'acceptaient pas encore la présence des Noirs. On perçoit fortement l'influence de l'Église et du Pasteur sur la communauté. La religion voit le mal partout. Le récit débute par un meurtre, le père de Cory plonge dans le lac pour secourir un inconnu. Cory perçoit une ombre étrange dans la forêt. Depuis cet accident, rien n'est plus pareil. On ressent une tension dans l'air, le climat est fragile et la sorcellerie fait peur. Cory essaie de faire son chemin et de trouver ses repères. Est-ce qu'ils vont retrouver l'assassin ? Est-ce que son père va s'en
sortir ?
«La vie ce n'est pas des pétales de roses avec des petits coeurs. Dieu sait que je voudrais que ça soit comme ça mais dans la vie, faut s'appuyer autant de peine et de foutoir que de joie et d'harmonie. Et encore, sûrement plus de peine… Je crois qu'il faut se rendre compte de ça… pour pouvoir commencer à grandir…»
Jeunesse, Mystère, Drame
Je finis ce gros pavé en quelques jours et je ressens encore un tel bonheur même après la lecture terminée. Je retrouve donc avec un plaisir intense, la plume communicative et magique de Robert MCcammon. Il capte alors mon attention du début jusqu'à la fin. Je m'attache alors à Cory, notre jeune héros.
«T'es redoutable Rocket, quand tu veux. La bécane noire gisait au fond du fossé, vaincue. Celui qui se risquerait à venir la chercher aurait intérêt à se munir d'une grande bouteille de lotion calmante…»
Robert MCcammon sait très bien raconter une histoire et il plonge le lecteur dans un univers complètement enchanteur, mystique et dangereux. Au fil des pages, on suit alors Cory, un petit garçon de onze ans. On sent qu'il s'y dégage une fragilité, une innocence qu'on décode bien. On ressent aussi l'impuissance de Cory, quand il voit son père vivre de l'anxiété après ce drame. On voit qu'il se questionne sur l'existence, sur le bien et le mal. Il constate jeune que c'est les méchants qui l'emportent sur les plus faibles, que c'est les plus forts qui font régner la loi. C'est souvent le cas et il en fait lui-même l'expérience.
Au cours de l'histoire, on fait aussi la connaissance des personnages qui font partie de la vie de Cory. On rencontre ses amis, ses alliés et on fait face aussi à ses ennemis, à ses adversaires. Tu es bouleversée par les événements. Au fur et à mesure, tu remarques, que la ville change, l'atmosphère est de plus en plus malsaine. On sent une emprise, une folie et de la violence qui y règnent.
«Même après l'avoir écoutée et réécouter, je ne comprenais toujours pas ce que disaient les paroles après le refrain ‘'I get around'', et ni Ben ni Davy Ray ni Johnny, qui avait toujours un gros pansement sur le nez et restait consigné chez lui, n'y comprenaient pas davantage. J'étais furieux. Qu'avait pu entendre le Révérend Blesset qui à moi m'avait échappé.»
Le livre «le mystère du lac» aborde aussi les sujets tels que la religion, l'environnement et la survie. On y mentionne également l'enfance, la famille, l'amitié qui s'y taille une place importante. On y passe par toutes sortes d'émotions et c'est une des grandes forces de Robert MCcammon. Son écriture est claire, il emploi des mots forts, il ajoute des éléments fantastiques au récit. Il sait très bien ficeler son énigme, il transmet bien le message qui veut passer et il parvient très bien à garder la concentration du lecteur.
L'auteur Robert MCcammon peut parfois réinventer les personnages, il sait nous surprendre, et nous induire en erreur. J'aime beaucoup le mystère autour de la Dame Noire, ainsi que le petit garçon aux cheveux blonds. Je fais aussi un clin d'oeil en particulier à Lucifer.
Je ne cesserai jamais de le dire et de le redire, c'est un excellent conteur et il est un auteur à découvrir. Je crois que tout lecteur peut trouver une histoire qui peut lui convenir.
«Je dus marcher une heure et demie avant de m'écrouler sur un rocher et là, sous les étoiles, je mesurai l'étendue de ma détresse : mon sac était resté au campement, avec tout ce qu'il contenait. Je n'avais rien à manger, ni à boire. Pas d'allumettes, pas de lumière – et Davy Ray avait gardé la boussole. Je fis une constatation navrante. Ma mère avait raison – j'aurais mieux fais d'attendre mes treize ans.»
Pour moi, c'est une réussite pour que je dévore en peu de temps un gros pavé. C'est une lecture qui se lit facilement, autant pour les jeunes que les adultes. C'est un livre qui te permet de t'évader, de rêver et de retrouver ton coeur d'enfant. Il manie bien la réalité avec l'imaginaire. C'est certain qu'il peut avoir quelques longueurs, c'est normal car c'est un gros pavé.
Je trouve que la dernière partie «Zephyr tel qu'il est», elle
complète bien l'histoire. On voit ce qu'est devenu Cory, sa ville et les autres personnages. L'auteur Robert MCcammon nous rappelle que même si on grandit, il ne faut pas oublier notre côté enfant et notre émerveillement.
Je le conseille vivement car cette histoire m'a procuré une immense joie. Je remercie mes amis qui sont toujours là, qui me supportent dans mes critiques. Je remercie ceux aussi qui m'inspirent et qui me permettre de continuer mon écriture. Je remercie aussi ‘'Masa'' pour m'avoir fait connaître cet écrivain qui possède un talent immense.
Pour finir, je vous rajoute la chanson «I get around» qui est un élément important dans le livre. On dit souvent que tout est une question de perception. C'est amplement vrai et le fil peut être mince entre le bien et le mal.
Bonne écoute :
https://www.youtube.com/watch?v=wREBD2og5iY
P.S : Vous pouvez aller voir aussi la critique passionnée de Masa !!!
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