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Critique de jewenlan


Certains ont gravis des montagnes d'autres traversé des océans. Ils ont vu leur vie changer à travers ce qu'ils ont réalisé. Ils sont allés au bout d'eux-mêmes. Emily Wilkinson a vu sa vie changer parce qu'une betterave à sucre a traversé son pare bise. Demandez à Josh qui rêve d'ouvrir un commerce d'en-cas fait maison. Il s'est retourné pour parler avec son ami. Il roulait un peu vite. C'est peut être pour ça qu'il n'a pas vu le virage.

Parfois drôle, parfois tragique, ce sont quelquefois de petits détailles qui changent le cour de notre existence. Mais c'est moins le chemin pris par leur vie, que l'instant précis où tout va basculer, auquel MacGregor s'attache à travers ces nouvelles. Une chose est sûre, c'est qu'aucune ne nous laisse indifférente.

« Ils n'ont pas le temps de s'écouter les uns les autres, d'être patients en cas de difficultés d'expression ils n'ont pas le temps de rester à regarder un homme qui ne dit rien sinon : je n'arrive pas à expliquer, ou bien : je ne sais pas comment le dire. Il existe des choses importantes à faire, et un homme qui passe une journée debout à une fenêtre n'est pas un homme qui peut trouver sa place parmi ces existences si fonctionnelles et si épanouissante ».

MacGregor nous ouvre quelques unes de ces fenêtres, qui ponctue la traversé de l'Angleterre rurale du Lincolnshire. Il se pose en observateur de ce petit monde. Il s'invite dans leur vie, il leur donne la réplique et fait de nous des spectateurs de leur désarroi. On ne sait presque rien d'eux, souvent même pas leur prénom. Mais un petit quelque chose va tout changer et les faire sortir de leur anonymat.

Il est avec Ray assis devant les palettes de bois de Jackie, qui crépitent sous les flammes. Jackie qui rêvent de s'inviter à la noce des Stewart, pendant que des avions lâchent leur bombent sur les Sands. Il nous glisse dans la peau de ce père qui se voit refuser l'accès de l'école de sa fille. Et c'est avec angoisse que l'on essaye de regagner la rive avec cet adolescent qui, à bout de force, voit ses amis s'en aller sans lui. Comment ne pas ressentir toute la détresse de cette femme qui découvre sa maison saccagée après que les eaux se soient retirées.

MacGregor nous fait découvrir la campagne anglaise, cadre des destins tragiques qui ponctue, chacune des trente nouvelles. Brèves, souvent déconcertantes, dans des styles très différent, ce choix de la nouvelle permet de faire ressortir toute l'intensité des sentiments qui habitent ces personnes bousculées par la vie. Il lui faut quelques lignes, parfois quelques mots pour renverser le cours du destin, les mettre dos au mur, réveiller leurs vieux souvenirs. On sent le poids des sentiments, divers et variés, qui affluent tel un raz-de-marée. Les épaules qui s'affaissent devant l'incompréhension. L'avenir balayé d'un seul coup. Et on est là, avec eux, à se demander comment on va se relever, tout reconstruire.

Mais en fin de compte, dans tout cela, qu'est ce qui est arrivé à M Davidson ?
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