AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de zazy


2 jours de terreur à Alger la blanche !
Djo, flic en retraite, désabusé, revenu de beaucoup de choses est obligé de sortir de sa retraite pour partir à la recherche d'un gosse disparu et ainsi, effacer une dette d'honneur. Pour ce faire, il rencontre son demi-frère Aybak, colonel dans les Services Secrets.
Est-ce fortuit ou non, en tout cas, les agents de service de l'Etat Major de la police sont mutés et remplacés par des serviteurs zélés selon le Commissaire Zine son ancien collègue. La peur et la suspicion règnent en maître. Les pistes s'entremêlent pour former un noeud d'embrouilles
Tout y est, les flics revenus de tout, la nuit algéroise, l'alcool, les cigarettes, l'insomnie, les cauchemards qui reviennent chaque nuit.
La mort de la fille de Structure déclenchera une véritable guerre du pouvoir suprême, au-dessus du Chef de l'Etat, alors qu'elle n'a été tuée « que » par son petit ami qu'elle venait de larguer. Djo et les autres comparses en sont les rouages et en feront les frais. Il sera exécuté face à la mer, d'une balle en pleine tête.

Adlène Meddi nous livre un polar intense et haletant qui tient aux tripes. le monde des services spéciaux algériens donne froid dans le dos. Toutes, ces vies fracassées, ces hommes réchappés d'une danse macabre et toujours, au milieu de la violence, cette poésie brute qui s'immisce dans les moindre recoins, comme ces giroflées venues de nulle part et fleurissant dans les murailles. Il nous donne à lire des paragraphes entiers, de belle poésie, de slam tant les phrases sont rythmées, (page 26)

Alger, la belle, la sanglante, puante, grouillante dans l'attente de je ne sais quelle fin, comme si elle avait besoin de son comptant de sang pour se libérer de ses folies. le pouvoir militaire ne répond à aucune éthique, pas ou peu d'enquête, on fait « avouer ». Nous sommes au début des années 2000, la lutte contre les djihadistes, les salafistes continue , la peur est présente partout jusqu'à la paranoïa. Tous les coups sont permis.

De la belle ouvrage, un vrai coup de coeur, un coup de poing dans le coeur, le coeur d'Alger, le coeur du pouvoir.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}