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Critique de legoergosum


Même si ce Goncourt date un peu (1936), j'ai eu envie de poursuivre ma découverte de ce romancier du Nord qu'est Maxence van der Meersch, car il sait comme personne créer une atmosphère autour de ses personnages, grâce notamment à ces descriptions du "plat pays", qui convoquent chez moi, immanquablement, la voix éternelle de Brel.
"[...] Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer [...] "
Pas de déception sur ce livre. Les descriptions des Flandres (Anvers notamment) , de la Hollande et ses moulins, campent un décor inoubliable.

Dans un tel cadre, comment ne pas imaginer des personnages luttant pour leur bonheur, c'est le cas de l'héroïne, Karelina. Mariée à un colosse, fruste, aussi odieux que malhonnête , elle voudrait trouver un peu de douceur dans son monde de brutes, et son oncle, prévenant, fin lettré, mais colosse lui aussi, lui fait entrevoir le bonheur. Mais la rivalité entre ces deux hommes, dont l'un est violent, corrompu, et bestial, et l'autre auréolé de son charisme d'écrivain reconnu, sera féroce.
Témoins de ce duel, deux femmes, forcément fragiles face à ces surhommes : la douce Karelina, et sa tante Wilfrida, la bonté faite femme, toutes deux éprises du même homme...
J'ai vibré , au cours de ma lecture, pour ces pages consacrées aux lieux chers à l'auteur : la terre, l'eau, le vent sont eux aussi des personnages à part entière, et j'ai particulièrement aimé l'hommage à Verhaeren, au milieu du livre. Qui, mieux que ces gens du Nord, pourrait nous faire aimer le "plat pays" ?
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