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Critique de ThecosmicSam


Dans ce roman, on découvre la famille Hanrahan, une famille d'artistes clairement dysfonctionnelle. En effet, on comprend dès les premières pages que le patriarche, Ray, mène son petit monde à la baguette ; s'érigeant en figure masculiniste tout à fait détestable. Caricature de l'artiste fini (et raté), il ne supporte pas le succès de sa femme, Lucia – une sculptrice de talent – qui fût, par le passé, son étudiante.

Acceptant mal de ne pas être dans la lumière, Ray décide de programmer une exposition qui devrait signer son grand retour sur la scène artistique londonienne. Et pour l'organiser, toute la famille doit se plier à ses exigences (invitations, traiteur, accrochage, etc…). Ray ne s'occupe que de son art (vraiment ?)

Tandis que son aînée, Leah, cède à toutes les folies de « son petit papa » sans broncher, on comprend que sa cadette, Jess, son beau-fils, Patrick, et sa femme sont, eux, en fin de course. Psychologiquement perturbés par tout ce que Ray leur fait subir depuis des années. Ils nourrissent des envies d'émancipation (via l'amour, le travail, leurs projets et ambitions personnels) sans oser en parler à Ray.

Mais à l'approche de cette exposition, qui semble bien être la goutte d'eau de trop dans un vase déjà bien rempli, ils ont de plus en plus de mal à se contenir. On sent, alors, la pression monter à la façon d'une cocotte-minute à deux doigts d'exploser.

J'ai été tenue par cette tension qui monte crescendo pendant une partie du roman, m'attendant à une catharsis jubilatoire. Sauf que rien ne vient (ou seulement à demi) et le tout retombe donc comme un soufflé.

J'ai été vraiment déçue que ce tyran de Ray ne soit pas remis à sa place une bonne fois pour toute. Les membres de la famille sont tout à fait passifs et laissent Ray (et, plus généralement, les autres) décider de leur vie, si bien qu'à un moment on a juste envie de les secouer.

Ce manque d'empathie pour les personnages m'a, globalement, dérangée. En revanche, je dois reconnaitre que le style de Charlotte Mendelson est évocateur et emprunt d'une grande dramaturgie, ce qui me fait dire que ce roman se porterait bien sur une scène de théâtre.

Vous l'aurez compris, j'en attendais beaucoup plus d' « Accrochages » et j'ai été frustrée par la tournure des évènements et la perte de rythme après l'exposition de Ray, que j'imaginais pourtant comme un point de non-retour bien plus exubérant.
Lien : https://thecosmicsam.com
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