>
Critique de lagazettebd
Un dessin rond et presque juvénile, aux détails gommés, à la ligne claire et aux couleurs tranchées, accompagne la dureté du propos à l'occasion des « évènements » d'Algérie. le dessin semi-réaliste s'efface derrière le témoignage des protagonistes. L'un dédramatise l'autre ou tout au moins l'adouci.
« Appelés d'Algérie », c'est aussi une histoire de transmission. Les acteurs de cette guerre d'indépendance, maintenant en fin de vie, acceptent enfin d'en parler auprès de leurs proches. Les petits enfants, à travers des regards croisés, opposés par leurs origines ethniques, font office subitement de passeurs de mémoire à leur grand-père respectif.
Raymond, jeune agriculteur à l'époque de son incorporation, est maintenant victime d'un AVC et perd en conséquence ses souvenirs d'appelé. Mais c'est aussi contre une amnésie collective qu'il s'agit de lutter. Initialement convaincu que son pays fait le bien des indigènes, Raymond doit se résoudre à modérer son appréciation sur les évènements d'Algérie.
Mais l'Algérie coloniale, c'est aussi la violence des rapports sociaux au sein de communautés profondément inégalitaires, c'est le soleil et les odeurs, la mer et les contradictions politiques, la montagne et la petite paysannerie.
« Appelés d'Algérie », c'est aussi le courage de revenir en bd sur un pan de notre histoire récente pas encore cautérisée.
« Appelés d'Algérie », c'est aussi une histoire de transmission. Les acteurs de cette guerre d'indépendance, maintenant en fin de vie, acceptent enfin d'en parler auprès de leurs proches. Les petits enfants, à travers des regards croisés, opposés par leurs origines ethniques, font office subitement de passeurs de mémoire à leur grand-père respectif.
Raymond, jeune agriculteur à l'époque de son incorporation, est maintenant victime d'un AVC et perd en conséquence ses souvenirs d'appelé. Mais c'est aussi contre une amnésie collective qu'il s'agit de lutter. Initialement convaincu que son pays fait le bien des indigènes, Raymond doit se résoudre à modérer son appréciation sur les évènements d'Algérie.
Mais l'Algérie coloniale, c'est aussi la violence des rapports sociaux au sein de communautés profondément inégalitaires, c'est le soleil et les odeurs, la mer et les contradictions politiques, la montagne et la petite paysannerie.
« Appelés d'Algérie », c'est aussi le courage de revenir en bd sur un pan de notre histoire récente pas encore cautérisée.
