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Critique de Ewylyn


Ewylyn
24 septembre 2013
J'aime les classiques de la littérature, mais j'avoue que Mérimée n'entre pas réellement dans mon quartier d'auteurs de classiques dont je suis friande. Ce recueil de nouvelles ne compte pas parmi mes préférés, et pourtant, il a quand même de bonnes choses pour se faire apprécier.

Le style est celui de Mérimée, donc un style propre à son époque, ce qui s'avère encore plus complexe lorsqu'on lit toutes ces références au monde égyptien antique ou contemporain ou encore espagnol. Toutefois, on ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas connaître ce dont il parle, c'est juste au lecteur de s'adapter, mais je peux comprendre que la lecture devienne compliqué.

Pour cette chronique, je pense que je vais parler de mes impressions nouvelles après nouvelles, ce sera certainement plus simple pour vous faire une meilleure idée de ce recueil. Chacune de ses nouvelles présentes son lot de hauts et de bas, c'est ce qui a rendu ma lecture si mitigée et pourtant, je me rends compte que je n'ai pas été déçue, c'est le principal, non ?

Mateo Falcone : Quelle surprise, c'est l'une de mes nouvelles préférées de ce recueil, même si la fin m'a laissée pantoise. J'ai dû relire la fin deux fois pour être sûre de l'avoir bien comprise, c'est tellement triste et cependant, j'ai envie de dire quelle fin. J'ai apprécié le maquis corse décrit par Mérimée.

Vision de Charles XI : Nous passons de la Corse à la Suède, et nous passons à un registre plus fantastique, proche de Poe. Cette vision m'a énormément plu, elle est glaçante et terriblement effrayante, un vrai bijou pour le genre.

L'enlèvement de la redoute : Cette nouvelle traite d'un officier découvrant la guerre et ses horreurs. Les scènes de batailles sont très bien décrites, la guerre dans tous ses états, elle a le mérite d'être réaliste d'où mon sentiment de compassion à l'égard de cet officier légèrement insouciant.

Tamango : Une nouvelle très appréciée. J'ai adoré la manière dont Mérimée décrit la traite négrière et la révolte de Tamango, un protagoniste fort et atypique. Bien sûr, l'époque justifie la façon dont on parle de la traite négrière, il ne faut pas passer à côté de cette histoire.

Federigo : Une nouvelle très amusante, la plus drôle du recueil. J'ai adoré cette manière avec laquelle Federigo se joue de la mort en utilisant ses voeux obtenus par le Christ, ça me rappelle le conte des Trois frères de J. K. Rowling.

Le vase étrusque : On y parle d'amour et de jalousie. Je la trouve belle et sympathique, elle a un certain charme et on se laisse entraînée dans les sentiments de Saint-Clair pour sa belle, ses doutes comme sa passion. J'ai bien aimé les références de Mérimée sur sa vie (il a était inspecteur des Monuments Historiques) notamment en évoquant l'Égypte ou le vase étrusque (la civilisation qui précéda nos Romains).

La partie de trictrac : Ah, les jeux d'argents, je m'aperçois avec force que même à l'époque de Mérimée, les jeux d'argents causaient d'importants dégâts. L'amour et la triche sont au coeur de cette nouvelle, qui m'a tantôt emportée, tantôt laissée indifférente.

Lettres d'Espagne : Peut-être la nouvelle que j'ai le moins appréciée, je la trouve très longue et peu aisée à la compréhension. Toutes ces références à la culture espagnole sont très intéressantes pour la passionnée d'histoire et d'histoire de l'art que je suis, mais on parle beaucoup de la corrida. Dans tous ses détails. Je suis pour les traditions, mais certaines me gênent. La deuxième lettre parle d'une exécution, elle est plus touchante je trouve, quant à la dernière elle évoque les voleurs et m'a peu intéressée.

En résumé, ces nouvelles sont très disparates et il est difficile de pouvoir noter l'ensemble, elles sont à traiter au cas par cas. J'ai mes préférées pour des raisons de trame scénaristiques, comme Mateo Falcone ou Federigo ; pour des raisons de genre, comme le fantastique avec La vision de Charles XI ; ou pour des raisons de thèmes comme le vase étrusque et Tamango. Elles présentent toutes des univers et des personnages bien précis et propres, comme elles possèdent leurs atouts et leurs défauts. Ma lecture fut sympathique, même si ce n'est pas mon oeuvre de classique préférée.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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