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Critique de belette2911


Ce roman, dont ma copinaute Bianca m'avait parlé, m'a attiré par son résumé et par sa couverture angoissante, sentant bon le manoir hanté et les peurs primales.

Le départ est intriguant : un couple, une intrusion dans leur domicile. On retrouvera le corps du mari prostré devant un crâne de Neandertal et son épouse disparue.

Un mystère, des cadavres mutilés, leurs épouses disparues, et pourtant, je n'étais pas happée par l'histoire, par les personnages, par le mobile derrière ces crimes. Était-ce moi ou le roman ?

On ne va pas y aller par quatre chemins, les policiers ne m'ont pas emballé tant ils semblaient clichés, vu et re-revu, notamment dans le personnage de Hubert Grimm, le commandant qui n'en fait qu'à sa tête, qui ment à son divisionnaire, qui n'obéit à rien, qui enquête sur le côté qui a une vie sentimentale désastreuse et malheureuse…

Ok, c'est agréable de voir un policier qui fait son job, qui ne glande pas, qui cherche, qui réfléchit, qui trouve… Mais punaise, c'est du classique ! Il n'y avait rien chez Grimm qui le sortait de l'ordinaire, rien que du ressassé.

D'accord, c'est plus facile de critiquer que de créer un policier atypique qui ne semble pas être une copie de ceux que l'on a déjà trop vu ou lu. Dommage, parce qu'avec un portrait de policier moins classique, moins usé jusqu'à la trame, la face du roman aurait été changée.

Le mobile des crimes est atypique, au moins ! Il ne court pas les rues, c'est un fait. On est loin des classiques du genre et qui sont l'apanage des criminels normaux, qu'ils passent à l'acte par accident, dans le feu de l'action ou après avoir mûrement réfléchi.

Dommage aussi qu'avec le portrait de son assassin, l'auteur ait sucré le sucre. Il en fait trop, il en rajoute, là où il aurait dû jouer sur la sobriété, à la manière d'un Anthony Hopkins jouant l'homme rationnel, raffiné, intelligent et bourré de charisme dans son rôle d'Hannibal Lecter. Et c'est ce qui foutait la trouille dans "Le Silence des agneaux" !!

La personne derrière ces assassinats horribles et dont nous suivrons les pas dans sa cave, a tout de la brute perverse, de l'animal (et j'insulte les animaux), bref, aucun raffinement. le méchant est loupé et c'est la pire des choses, dans un roman, un film.

Cela plus du sordide décrit pour dégoutter que de la finesse qui glace les sangs durablement. L'exercice n'est pas facile, je le reconnais. Il faut trouver un équilibre, ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Lorsqu'il est atteint, le roman en est sublimé et marque au fer rouge.

Malgré mes points négatifs, la lecture n'était pas mauvaise en soi : la preuve, je n'ai sauté aucune page. Mieux, après deux meurtres, j'avais trouvé le point commun entre les deux hommes et donc, j'ai compris très vite qui serait la troisième victime.

Ce qui n'a pas empêché mes questionnements d'être au rendez-vous durant leur enquête… Impossible de déduire qui était le coupable, puisque nous n'étions pas un whodunit classique, avec tous les protagonistes rassemblés dans la bibliothèque.

La dernière partie était plus addictive, sans pour autant réussir à relever mon impression générale : bof bof.

Désolée de le dire, ce n'est pas le polar de l'année, même s'il y avait du bon dedans, qui aurait mérité un autre traitement pour en faire une lecture plus intéressante, marquante. Parce que oui, un roman policier peut vous marquer durablement, quoiqu'en disent ses détracteurs.

Hormis quelques passages réussis, le reste m'a toujours donné l'impression de souffrir d'un manque de quelque chose, notamment de profondeur dans les personnages, quels qu'ils soient.

Seul le mobile sortait du lot (et finalement, les motivations restent classiques), ainsi que la réflexion sur l'homme de Neandertal, qui n'était pas la brute basse de plafond qui attrapait sa femme par les cheveux, comme on l'a trop souvent représenté.

Si Bianca a commencé par apprécier cette LC (elle sortait d'une lecture totalement foirée), au fur et à mesure de sa lecture, elle a changé d'avis.

De mon côté, bien que n'ayant sauté aucun paragraphe, cette lecture fut en demi-teinte, les points positifs n'arrivant pas à sortir le roman de l'ornière dans lequel il s'est enfoncé très vite.

Dommage, il y avait de quoi faire un chouette roman… Malgré tout, ce n'est pas non plus un policier merdique. Je dirais que ça se lit, sans plus. Bah, ça m'a occupé pour une soirée où il n'y avait rien à la télé, sauf du foot que je ne regarde pas (ou très très peu).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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