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Critique de gill


Ouvrir un livre de Jean Merrien c'est avoir la quasi-certitude de ressentir un peu du plaisir de prendre la mer. "Tels étaient corsaires et flibustiers" y ajoute le frisson du danger et de l'aventure.
A la manière de Daniel Defoe, prenant Oexmelin à témoin, Jean Merrien fait le récit de "la course", celle qui fut écrite au royaume de France, depuis le moyen-âge jusqu'au XIXème et XXème siècle, par les audacieux corsaires et les impitoyables flibustiers.
Le premier corsaire régulier y fut sans doute, un normand, Eustache Buskes, qui était surnommé "le moine".
S'étant mis au service de Philippe Auguste, il s'est affirmé comme le maître incontesté de la Manche ...
En ce temps, la Marine royale n'était rien, et la" course" tout !
La "course" est l'aide donnée par un particulier, à ses risques, frais et périls, à un royaume, à un état, dans sa lutte contre ses ennemis à travers les océans.
La guerre de cent ans va en faire un véritable système.
La dernière année du XIVème siècle, va la voir, du moins en théorie, légalement organisée, limitée et contrôlée.
Bertrand Duguesclin, lui-même, à l'occasion, se fit corsaire ...
A la Renaissance, lorsque la terre s'agrandit, la course, par delà l'Atlantique, trouva le chemin des Antilles et des Indes Orientales, au moins jusqu'à l'île de la Tortue.
En 1671, les corsaires eurent leur martyr : Gabriel de Théméricourt, invincible au combat, il fut jeté dans les geôles du sultan Mahomet IV.
Ce dernier lui offrit à choisir : le Coran, le commandement de toutes ses flottes et la main de sa fille ou la mort ... le bourreau eût à décapiter cet inébranlable "chrétien" que l'on appelait "le fléau des mers" !
Le livre de Jean Merrien sent la poudre, il résonne des cris d'abordage.
Il foisonne d'anecdotes et de portraits.
Ce n'est pas un livre de plus sur ce sujet si souvent traité.
Il vient se placer derrière les meilleurs ouvrages qui y font référence.
L'écriture de Jean Merrien, à l'image d'une manoeuvre bien torchée, est efficace et élégante.
Extrait de la collection, "Visages de l'aventure", présentée par Pierre Mac Orlan, "Tels étaient corsaires et flibustiers" est l'un de ces livres dont une bibliothèque, qui rêve de s'amariner, a le droit de s'enorgueillir ...
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