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Critique de Olibabe


Un récit poignant, haletant et douloureux : comment ne pas sentir ses entrailles se nouer lorsque la narratrice raconte son viol, récit qu'elle entame après avoir survécu au tsunami ? C'est une écriture crue et rythmée qui fait entrer le lecteur dans les souvenirs de Jacqueline MERVILLE, sans toutefois être dénuée d'une sensibilité qui a été à plusieurs reprises mise à l'épreuve. Mais plus encore, dans sa narration, l'auteur cherche systématiquement à créer un écho de sa propre histoire dans une universalité féminine : « nous sommes des millions de femmes à avoir vécu cette catastrophe ». La catastrophe continue bien longtemps après sa première occurrence : « la nuit de la lagune » a été une première fin du monde pour l'auteur(e), mais les années suivantes n'ont pas immédiatement été une reconstruction. C'est pour cela qu'on peut voir dans Juste une fin du monde une forme de pouvoir thérapeutique conféré à l'écriture, mais qui se veut agir et pour soi et pour toutes les autres femmes. C'est un témoignage véritable, qui ne laisse pas de marbre ; cependant, de par la gravité de ce qui y est narré, la lecture peine à se faire agréable, malgré une indéniable grandeur stylistique chez l'auteur.
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