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Critique de LePamplemousse


Je suis assez perplexe après avoir refermé ce livre.
La lecture a été très agréable et j'ai aimé découvrir Nora, le personnage principal de ce roman mais je suis très partagée à son sujet.
Nora, institutrice célibataire qui approche de la quarantaine, aurait voulu être une artiste, et sa rencontre avec la famille Shahid va la faire basculer, elle va prendre conscience de tout ce à quoi elle a renoncé et qui lui manque.
Elle va réaliser à quel point elle est seule et que sa vie ne correspond pas du tout à ce qu'elle s'était imaginé.

Car la famille Shahid, c'est avant tout Sirena, la mère, une artiste fantasque et reconnue, c'est aussi le mari Skandar, un homme séduisant et instruit, et surtout Reza, un petit garçon de huit ans, très attendrissant.
Nora devient amie avec eux et les admire, mais cette admiration se transforme peu à peu en désir et en jalousie, car ils représentant tout ce qu'elle n'a pas et n'est pas, c'est à dire une famille heureuse, une artiste reconnue, une vie enrichissante...

J'ai à la fois de l'admiration pour cette femme qui après bien des années décide enfin de vivre et de faire ce qu'elle a vraiment envie, et je ressens aussi beaucoup de colère face à cette même femme qui a passé quarante ans à être celle que ses parents souhaitaient sans jamais se rebeller, sans jamais exprimer ce qu'elle ressent, sans dire ce qu'elle veut, ce qu'elle aime, ce qu'elle est, et qui paraît quand même très naïve et cruche par moment.

C'est un beau portrait de femme que nous dévoile l'auteur, celui d'une femme seule, qui a été obéissante et résignée toute sa vie, qui s'est mis des barrières toute seule parfois là où il n'y en avait pas. C'est aussi le portrait d'une artiste, Sirena, une femme pas toujours équilibrée, qui fait passer son art avant toute chose, au détriment des autres, de leur sensibilité, de leur confiance et de leur dignité.
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