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Critique de AgatheDumaurier
Mesdames messieurs quelle imagination !
Oui, je l'avoue, confiteor, j'apprécie énormément de lire Stéphenie Meyers...
Madame Twilight, la mère d'Edward Cullen, le vampire aux yeux d'or...
Ici il est question d'un ver luisant adorable, venu des confins de l'espace, nommé "vagabonde". Notre asticot est un alien hyper évolué dont l'espèce survit en s'introduisant dans les centres nerveux et cérébraux d'autres espèces vivantes. Ensuite, ces êtres qui se nomment des" âmes" prennent le contrôle du corps et de la pensée de leurs hôtes.
Les âmes justifient leur nature de parasites en se persuadant qu'elles améliorent le sort des espèces qu'elles envahissent...
Bref, les âmes ont envahi la terre et occupent à présent les corps et esprits de la quasi totalité de l'humanité. Mais l'être humain, c'est un composé d'émotions, de sentiments, de violence auxquels nos petits mille-pattes ne sont pas habitués. Difficile de dominer la bête.
Donc l'héroïne, Vagabonde, est implantée dans l'une des dernières humaines "sauvages", Mélanie. Or...quand Vagabonde se reveille dans ce corps, elle se rend compte que Mélanie n'est pas partie, et qu'elles sont deux, là dedans, dans cet esprit. Où Stéphenie est-elle allée chercher ça ? En tout cas c'est génial. Car de cet état schizophrénique va résulter une grande réflexion sur l'altérité. Je dis grande, car c'est une réflexion vraiment très intelligente, et extrêmement accessible, notamment aux adolescents. C'est très élégant de la part de l'auteure de réfléchir ainsi, avec cette belle histoire, sans se regarder écrire ni penser, sans faire des manières genre " attention roman puissant sur l'Autre et le Même que j'ai la bonté de rédiger pour vous du haut de mon Olympe céleste ...",oui vraiment c'est élégant cette humilité.
Ensuite, le récit démarre vraiment, opposant les âmes à une poche de résistants humains, auxquels appartenait Mélanie. Vagabonde va se trouver mêlée à eux, et eux confrontés à leur ennemi mortel...Chaque camp va prendre conscience de l'ambiguïté de son point de vue.
S'ajoute une magnifique et très casse-gueule histoire d'amour entre ( attention c'est compliqué) Jared qui aime Mélanie et Ian qui aime Vagabonde...Vous voyez le problème...Ça pourrait être n'importe quoi, mais Stéphenie est beaucoup trop douée pour ça. Chapeau l'artiste...
En plus c'est bien écrit, c'est à dire, pour les Américains, très structuré, équilibré, sans longueur ni ellipse, clair. Nous les Français obsédés par le style, nous ne remarquons pas assez ces efforts constants d'harmonie dans la structure. Mais j'aime de plus en plus ces romans qui semblent écrits sans sueur...semblent bien sûr...
A ceux qui seraient effrayés par la SF, ne vous inquiétez pas, elle est surtout métaphorique.
J'ai lu deux fois ce livres, et deux fois avec le même plaisir. Je le conseille vivement.
Oui, je l'avoue, confiteor, j'apprécie énormément de lire Stéphenie Meyers...
Madame Twilight, la mère d'Edward Cullen, le vampire aux yeux d'or...
Ici il est question d'un ver luisant adorable, venu des confins de l'espace, nommé "vagabonde". Notre asticot est un alien hyper évolué dont l'espèce survit en s'introduisant dans les centres nerveux et cérébraux d'autres espèces vivantes. Ensuite, ces êtres qui se nomment des" âmes" prennent le contrôle du corps et de la pensée de leurs hôtes.
Les âmes justifient leur nature de parasites en se persuadant qu'elles améliorent le sort des espèces qu'elles envahissent...
Bref, les âmes ont envahi la terre et occupent à présent les corps et esprits de la quasi totalité de l'humanité. Mais l'être humain, c'est un composé d'émotions, de sentiments, de violence auxquels nos petits mille-pattes ne sont pas habitués. Difficile de dominer la bête.
Donc l'héroïne, Vagabonde, est implantée dans l'une des dernières humaines "sauvages", Mélanie. Or...quand Vagabonde se reveille dans ce corps, elle se rend compte que Mélanie n'est pas partie, et qu'elles sont deux, là dedans, dans cet esprit. Où Stéphenie est-elle allée chercher ça ? En tout cas c'est génial. Car de cet état schizophrénique va résulter une grande réflexion sur l'altérité. Je dis grande, car c'est une réflexion vraiment très intelligente, et extrêmement accessible, notamment aux adolescents. C'est très élégant de la part de l'auteure de réfléchir ainsi, avec cette belle histoire, sans se regarder écrire ni penser, sans faire des manières genre " attention roman puissant sur l'Autre et le Même que j'ai la bonté de rédiger pour vous du haut de mon Olympe céleste ...",oui vraiment c'est élégant cette humilité.
Ensuite, le récit démarre vraiment, opposant les âmes à une poche de résistants humains, auxquels appartenait Mélanie. Vagabonde va se trouver mêlée à eux, et eux confrontés à leur ennemi mortel...Chaque camp va prendre conscience de l'ambiguïté de son point de vue.
S'ajoute une magnifique et très casse-gueule histoire d'amour entre ( attention c'est compliqué) Jared qui aime Mélanie et Ian qui aime Vagabonde...Vous voyez le problème...Ça pourrait être n'importe quoi, mais Stéphenie est beaucoup trop douée pour ça. Chapeau l'artiste...
En plus c'est bien écrit, c'est à dire, pour les Américains, très structuré, équilibré, sans longueur ni ellipse, clair. Nous les Français obsédés par le style, nous ne remarquons pas assez ces efforts constants d'harmonie dans la structure. Mais j'aime de plus en plus ces romans qui semblent écrits sans sueur...semblent bien sûr...
A ceux qui seraient effrayés par la SF, ne vous inquiétez pas, elle est surtout métaphorique.
J'ai lu deux fois ce livres, et deux fois avec le même plaisir. Je le conseille vivement.
