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Critique de vilvirt


Voilà de nouveau un livre qui me promettait des tonnes de moments agréables et qui s'est révélé assez décevant pour le coup.

Esme Garland est anglaise, elle vient à New-York effectuer son doctorat en Histoire de l'art, pour lequel elle a d'ailleurs décroché une bourse. En arrivant à New York, Esme fait la connaissance d'un homme brillant dont elle tombe rapidement amoureuse... C'est Mitchell, un économiste talentueux qui enseigne à l'université et qui est issu d'une importante famille américaine.

Ils ne se fréquentent que depuis quelques temps lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte, et c'est le début des problèmes ! En effet, Mitchell (dont le prénom m'insupportait déjà avant, mais là, je pense que ça va devenir LE prénom que je déteste le plus au monde) ne veut pas du bébé, il ne veut même pas vraiment d'Esme, mais ça, il va lui falloir le livre tout entier pour s'en rendre compte !

Il y a toute cette partie au début du livre qui m'a profondément déçue. Je n'ai pas aimé les raisonnements d'Esme, j'ai même eu du mal à la comprendre, ses réflexions m'ont parues le plus souvent contradictoires, et j'ai encore moins aimé Mitchell qui est peut-être l'un des plus beaux connards de toute l'histoire de la littérature. Même les brefs passages en rapport avec la "fameuse" librairie ne m'ont pas permis d'apprécier ma lecture.

Beaucoup de citations et quelques allusions à certains grands classiques de la littérature et du cinéma américains sont effectivement agréables à découvrir, mais bon nombre des dialogues entre Esme, George le libraire et d'autres protagonistes dont j'ai oublié les noms sont parfois difficiles à suivre. Ajoutez à cela une bonne dose de pseudo-romance (qui n'en est pas vraiment) entre Esme et Mitchell, avec notamment quelque scènes soit très embarrassantes, soit juste insupportables ou cruelles lorsque Mitchell se manifeste au top de sa forme (je pense notamment au week-end passé dans sa famille qui m'a parut être LA scène la plus désagréable à lire - Mon Dieu, pauvre Esme, comment peut-on avoir envie de s'attacher à de telles personnes ??!!) et tout cela va vous donner une soupe indigeste, à laquelle manquent cruellement des qualités essentielles telles qu'un ou deux personnages attachants, un brin d'humour (le livre en est malheureusement dépourvu, en tout cas de mon point de vue), ou encore quelques rebondissements...

Car finalement, il ne se passe pas grand-chose dans ce Club de la petite librairie : Esme pleure, déprime, se pose beaucoup de questions, ne cesse de voir Mitchell avec les yeux de l'amour au lieu de le voir avec les yeux de la raison (mais il est tellement beau, il faut bien l'avouer, on doit bien nous le dire une bonne centaine de fois dans ce bouquin...) et ne m'a pas donné l'impression d'évoluer grâce aux livres, contrairement à ce qui est dit dans le résumé, excepté pour se planquer dans la mezzanine et mater les sites de vente sur internet pour trouver des équipements bébé...

Bref, c'est donc assez prodigieux de voir ce que l'auteur a fait de son héroïne, une jeune femme très intelligente au départ qui devient, en quelques pages, une personne complètement différente. de sûre d'elle, confiante et indépendante, elle devient progressivement naïve, influençable, limite instable et déprimante. J'ai eu du mal à la comprendre, à la plaindre ou à ressentir de l'empathie pour elle face à sa situation. J'ai même eu du mal à vouloir qu'elle ait ce bébé, c'est vous dire mon degré de lassitude... Car c'est probablement l'expérience la plus intense de toute sa vie, et la voir courir après un homme tel que Mitchell et se lamenter à cause de lui, qui suinte l'hypocrisie et le mensonge, ça m'a finalement poussée à me désintéresser de son histoire.

Bon, et dans tout ça, où en est cette fameuse librairie ? Et bien les personnages sont sympathiques, le cadre est sympathique, l'idée de ce livre était sympathique, malheureusement, je n'ai été touchée par personne, je ne me suis sentie proche de personne, et la librairie elle-même qui promettait tant par son titre, m'a juste laissée indifférente. Seuls quelques protagonistes comme les SDF et la faune étrange et loufoque qui évolue autour de la librairie de la Chouette, tirent leur épingle du jeu et apportent un peu de fraîcheur à un récit insipide teinté de tristesse.

On est loin du coup de coeur que réservait le titre de l'ouvrage. Dommage mais ça n'a pas fonctionné avec moi.
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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