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Critique de jazzman


D'abord merci à Babelio pour ce livre offert dans le cadre de Masse Critique. Je ne connaissais pas cette sympathique figure du féminisme. Thérèse Clerc est née en 1927. Son père est employé et sa mère n'est "rien", ce qui signifie qu'elle ne travaille pas à l'extérieur et ne rapporte donc pas d'argent! Ses parents lui enseignent politesse, respect, bonté et générosité. Dans cette éducation, la religion joue un rôle incontournable, déterminant et oppressant: Dieu est omniprésent , omniscient et omnipotent alors il convient de ne jamais s'éloigner de ce que ce dernier attend d'une bonne chrétienne. Obéissance et soumission ! En effet " leur salut passe par le don, la gratuité, la douceur, le pardon." En plus d'être un pur produit de cette éducation traditionnelle,Thérèse n'aime pas l'école et en sort rapidement mais ce n'est pas grave car comme dit sa mère "Elle est tellement jolie! On la mariera!" Plus vite mariée, plus vite accompli son devoir procréer! Thérèse aura quatre enfants. Mais Thérèse se révolte: elle divorce et se lance corps et âme dans le long combat féministe, long combat car non seulement la majorité masculine comme féminine y est hostile mais aussi parce que ceux qui se présentent comme féministes et sont engagés dans le combat s'avèrent souvent très timides face à l'émancipation, révélant un machisme bien ancré comme lorsqu'à la fin des années 70 et à l'issue d'une exposition plutôt progressiste sur les femmes dans l'Eglise, elle lit dans le livre d'or: " Maintenant que vous avez si bien travaillé, les femmes, eh bien reprenez vos balais et balayer devant l'église!" Mais Thérèse continue à lutter. Elle passe sa vie à transformer le négatif en positif: elle interprète l'évangile comme un outil de libération, considère l'amour comme une exultation et non comme un acte de procréation et propose un projet de maisons de retraite original: Les Babayagas sont des lieux associatifs et solidaires loin du marché juteux de la vieillesse. Une lecture intéressante même si j'ai été un peu gênée par la construction non chronologique du livre avec ces incessants bons en avant et retours en arrière.
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