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Critique de Marie-Nel


Si vous vous souvenez bien, il y a quelque temps je vous parlais de le chat du Dalaï-Lama et de le chat du Dalaï-Lama et l'art de ronronner, j'ai retrouvé avec grand plaisir ce chat dans ce troisième opus qui n'est pas une suite en soi aux deux autres précédemment cités. Ils peuvent se lire chacun indépendamment, tout reste compréhensible, le chat est surtout le moyen pour l'auteur de nous faire passer de très beaux messages venus tout droit du Dalaï-Lama en personne.
C'est donc avec une grande joie que j'ai suivi à nouveau les aventures de CDSS (Chat de Sa Sainteté) ou Lionne des neiges ou Rinpoché..elle est appelée différemment selon les personnes qui la côtoient. Et c'est que l'air de rien, elle en voit du monde cette petite. Il y a bien sûr en premier et le plus important de tous, Le Dalaï-Lama, elle a le privilège de dormir avec lui, de méditer avec lui, de vivre tous ses petits quotidiens. Mais il y a aussi, Tenzin, le secrétaire, Mme Tenzin, la cuisinière, Serena, sa fille, Franc, le patron de l'Himalaya Book Café, Sid, le petit ami de Serena et bien d'autres encore. Elle sait se rendre discrète et fine observatrice de la vie de chacun, comme les félins savent l'être. L'auteur, David Michie, se met toujours aussi bien dans la peau de cette chatte pour nous faire vivre de bons moments.
Pour mon plus grand bonheur, Le Dalaï-Lama est présent plus souvent, par rapport au roman précédent où il était en voyage. C'est toujours intéressant de le suivre dans son quotidien, ou lorsqu'il reçoit des personnalités, de prendre connaissance de ce qu'il dit et de profiter de sa présence et de son sourire. Oui, même à travers un livre, son sourire bienveillant arrive à transpercer et à être communicatif. Ici, dans le pouvoir du miaou, CDSS voudrait approfondir sa façon de méditer, elle est toujours envahie de plein de pensées qui parasitent sa méditation. Grâce aux enseignements que Le Dalaï-Lama donnent à différentes personnes, elle va apprendre à aborder ces moments différemment, à se concentrer sur sa respiration, à ne pas se laisser envahir par ses pensées, mais les regarder aller et venir sans y prêter trop d'importance. Elle va appliquer la notion de « lâcher-prise », très importante pour pouvoir se libérer d'idées trop envahissantes et pouvoir mieux vivre le moment présent. Elle ne va pas y arriver facilement, mais petit à petit, elle va voir sa perception des choses et du temps changer.
J'ai déjà lu d'autres écrits sur ce sujet, mais la façon dont c'est abordé ici est tellement simple, évidente et surtout à portée de tout le monde. On ne nous demande pas de se transformer en Buddha, mais d'appliquer dans nos vies certains de ses enseignements qui peuvent rendre nos vies meilleures. D'ailleurs, il est amusant de voir les parallèles qui sont fait entre le christianisme et le bouddhisme lorsque le secrétaire du Dalaï-Lama est au téléphone avec celui du Pape, le Chat de Sa Sainteté rencontre le Chien de Sa Sainteté et ils comparent tous deux ce que font leurs maitres respectifs, la prière, la méditation...Comme l'explique Le Dalaï-Lama à une personne de son entourage catholique, le fait de méditer n'est pas exclusif au bouddhisme et peut être fait par tout le monde de n'importe quelle religion ou sans. J'ai trouvé que rappeler ce point est important, surtout dans nos sociétés actuelles où on ne fait plus attention aux autres, où il faut toujours courir après le temps qui passe. L'objectif du bouddhisme est de faire l'expérience de la nature de l'esprit. Sont également citées dans le roman, les nombreuses recherches scientifiques menées prouvant les bienfaits de la méditation sur l'hypertension artérielle, la dépression, le stress...Nous devrions tous, pour notre plus grand bien, pouvoir consacrer rien que dix minutes par jour à cela pour voir ces problèmes diminuer
Je me suis vraiment régalée avec la lecture de ce roman que je classerai avec ceux traitant du développement personnel. le fait de l'avoir raconté au travers du chat rend les messages plus faciles à passer, sans oublier les nombreuses touches d'humour grâce aux nombreuses facéties de CDSS. Et pour reprendre le titre, CDSS a beaucoup de pouvoir grâce à son « miaou » qu'elle sait utiliser à bon escient pour faire part de ses idées.
Pour terminer, je voudrais citer des paroles tenues par le jardinier, très justes, pleines de bon sens et si importantes :
« L'esprit est comme un jardin, tu choisis quoi faire pousser : des mauvaises herbes ou des fleurs. »
Sur ce, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman, vous verrez qu'on en ressort grandi, plus apaisé, plus heureux.
Pour ma part, je tiens à remercier les éditions Leduc qui m'ont permis de découvrir ce roman avant sa sortie, j'en suis honorée.

Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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