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Critique de Dominique_D


Chaque fin de journée, le jeune lecteur retrouve Alice et son chien Julius et s'en va, avec eux, s'installer au pied d'un vieux chêne. Et pas n'importe lequel… un de ces arbres qui raconte des histoires. Et pas n'importe lesquelles… celle qui se sont passées sous ses branches ou dans son feuillage. Elles nous parlent de Julo le petit geai, de Mara la jolie corneille, de Roco le petit écureuil roux, de Virgule la jeune pie… et de tous les habitants de la forêt.
Ce qui fait la force de ce roman est que chaque conte est précédé du cheminement d'Alice vers l'arbre, durant lequel, elle pense à la journée qu'elle vient de vivre, avec tout son lot de questionnements. Et quand l'arbre prend enfin la parole, son histoire est toujours en lien avec les petits et les plus gros soucis qu'Alice dépose auprès de lui. Alice, est donc bien le personnage fictif de « Les soirs après l'école » mais elle est aussi tous les écoliers du monde qui découvrent que le vivre ensemble ne va pas de soi. Chacun alors, se sent écouté, compris, car cette transposition de ses inquiétudes et peines, de ses émotions et sentiments dans ces contes, lui permet d'être rassuré et peut- être de trouver les réponses à ses interrogations. Et l'on passe de la perte du doudou aux moqueries subies par un camarade, au rejet de celui qui ne nous ressemble pas, à l'égoïsme, au départ d'un être cher et à bien d'autres sujets encore. En tout cas, il s'agit là d'une proposition à prendre une place attentive à l'autre dans la vie.
« Et tu vois ma petite Alice, face à un danger, le « chacun pour soi ne mène à rien ! On est plus fort lorsqu'on unit nos différences »
Mido est une auteure que j'aime lire, car elle nous emmène dans un univers poétique, délicat où la bienveillance et la tolérance sont toujours les vraies héroïnes de ses romans. Dans celui-ci, j'ai retrouvé les belles valeurs qu'elle porte et que nous aimerions tous transmettre à nos enfants et petits enfants… pour qu'ils puissent se construire dans le respect de l'autre, de sa différence et semer autour d'eux des fleurs aux pétales d'amour.
Si l'auteure tout d'abord parle à son lecteur de son environnement quotidien, elle l'entraîne progressivement à ouvrir son regard sur le monde, et les contes alors nous disent les guerres, les sans abris …
« Tu sais mon Julius , mon voeu serait que sur terre, chacun puisse habiter dans une maison »
Je n'en dis pas plus. Si ! un dernier conseil : n'hésitez pas, emmenez vite vos enfants s'asseoir sous le vieux chêne !
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