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Critique de Pois0n


Si vous pensiez, à la lecture du résumé, que Baisers volés serait une romance glamour de plus, eh bien, perdu. Ici, il n'est point question de cérémonie de mariage, mais plutôt d'en empêcher une.

Si, comme dans beaucoup de Harlequin Azur, on pourra trouver que les choses progressent très vite entre Audrey et Lucien, au moins Melanie Milburne nous évite-t-elle le coup classique du coup de foudre : les protagonistes se connaissent en effet de longue date, et n'ont jamais été tout à fait insensibles au charme de l'autre. Dès lors, pourquoi résister ? Parce que la mère de l'une et le père de l'autre, tous deux célèbres, passent leur temps à s'unir, se séparer et se rabibocher, le tout dans un tourbillon de substances nocives, pour le plus grand plaisir des paparazzis... Pour empêcher un nouveau désastre, voilà donc leurs enfants lancés à la poursuite de leurs parents fugueurs. Sauf qu'ils ne savent pas tout...

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en 151 pages, l'autrice a réussi à en caser, des trucs : de la difficulté de grandir en ayant des parents sous le feu des projecteurs à la complexité d'une relation toxique, mais qui n'en reste pas moins forte, les rapports tendus entre les deux familles recomposées, la maladie et la façon de la gérer, le libre arbitre... Pas étonnant que la romance paraisse aller vite, tant l'intrigue s'avère dense et tout autant centrée sur Sibella et Harlan qu'Audrey et Lucien. de la campagne anglaise au fin-fond de la Provence, on a même le temps de s'attarder un peu sur le paysage. Sans oublier deux scènes de sexe particulièrement longues, rendant le livre un peu plus coquinou que d'autres ouvrages de la même collection. Clairement, on n'a pas le temps de s'ennuyer !

Le tout étant porté par la plume légère de Melanie Milburne, le début du livre s'avérant ainsi particulièrement riche en échanges de piques savoureux et en situations aussi absurdes que cocasses. Et comment ne pas s'attacher à Audrey, cette fille tout ce qu'il y a de plus banale, terrorisée par les araignées et dont la confiance en elle frôle le zéro ? Une héroïne particulièrement réaliste et crédible... du moins, tant que Lucien n'entre pas dans son champ de vision.

Car tout n'est pas parfait : si Lucien est un parfait gentleman, loin du cliché du mâle dominant, le désir crépitant entre eux devient rapidement envahissant, puis carrément lassant. Les nombreuses répétitions dans la narration n'aident pas et l'on n'en peut bientôt plus qu'Audrey passe sa langue sur ses lèvres. Et bien évidemment, ces deux allergiques à la relation durable changent d'avis en l'espace d'un week-end... heureusement que leur histoire ne date pas d'hier, sans quoi, on peinerait vraiment à y croire. Mais, même en l'état, c'est rapide.

Néanmoins, Baisers volés possède une intrigue secondaire suffisamment riche et présente pour faire du livre un moment de lecture plutôt sympathique, et même une bonne surprise.
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