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Critique de juliadana


Début : la mort de la mère, le caractère du père, les relations en retenue, pudiques. le texte, écrit dans un style simple, presque familier, proche du langage parlé, met immédiatement en place l'univers du bush. Des hommes solides, liés à la nature, aux éléments et aux bêtes, plein de bon sens, avares de paroles, sensibles pourtant ("Les derniers mots qu'il m'a dit : "Je t'aime, fils" p. 14)
"Alex Miller tells his story in simple and apparently artless prose that has its own dignity and poetry, but is full of uneducated expressions" Sydney Herald Tribune October 5, 2013
Beaucoup d'attachement à Bobby Blue. Personnage confiant légèrement naïf (pas péjorativement) que je rapproche de la manière dont les Amérindiens conçoivent le monde. Les gens "civilisés" avec leurs connaissances livresques méprisent ces "paumés" de la montagne et pensent leur apporter "généreusement" leur savoir, inconscients de tout ce qu'ils ignorent eux-mêmes pour pouvoir vivre là. Ce qui est d'une évidence assourdissante pour les autochtones est invisible pour les Collins, symboles du colon.
Tout au long du livre, j'ai écouté Bobby, sa sagesse issue de cet héritage familial et des longues années d'observation dans le bush. Il a une capacité de compréhension de l'humain peu commune et regarde avec beaucoup de discernement les réactions de cette famille ou de son ami Ben. Il a cette capacité de donner une chance à chacun.
Et toute cette intelligence du monde se retrouve face à ces "civilisés", Daniel et Esme Collins, les gens du sud, les journalistes, les politiciens, et tout cela ressemble tellement à cette mode du bashing, arme de destruction massive d'un individu, qu'on voit si souvent aujourd'hui.
Pendant toute cette lecture, je me suis délectée de ce personnage et de sa sensibilité. Et je savais, puisque lui-même nous prévient tout au long du texte, que tout cela ne se terminerait pas très bien. Je repense en particulier à ce moment où il observe son ami amoureux,et constate comme cet amour l'a transformé et la certitude de Bobby que l'enfant de Ben serait un enfant heureux.
J'ai quitté Coal Creek hier soir avec une plaie à l'âme, comme le deuil de ces bonheurs perdus à cause de l'idiotie des hommes.
Je vais aller lire d'autres romans d'Alex Miller en espérant y retrouver "quelque chose de Bobby"...
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