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Critique de samir_t7


J'aimais bien lire cet écrivain à la langue bien soignée, que je croyais être un vrai intellectuel qui ne défendait que la vérité (et je sais que je ne suis pas le seul) jusqu'à ce que je tombe sur son roman « le printemps n'en sera que plus beau ». La façon dont il y parle du peuple algérien, de son identité et sa langue, m'a vraiment étonné. Certes, il s'agit d'un roman et tout ce que contient l'histoire doit être considéré comme une fiction. Mais dans ce genre littéraire, comme vous le savez, l'auteur essaie souvent de transmettre des messages à travers les voix de ces personnages, les principaux surtout, autrement dit il habille toujours son ouvrage de ses propres idées. Avec tout le respect que nous devons à sa mémoire, il faut reconnaitre que certains de ses propos constituent une atteinte à l'histoire et à l'identité de ce pays qui est berbère avant tout, même si d'autres composantes s'y sont ajoutées avec le temps. Décrire les Algériens comme un peuple « venu de la presqu'île pour s'installer » en Afrique du nord, est le summum du cynisme.
Je vous laisse donc considérer ces extraits du roman en question et à vous de juger.
Le printemps n'en sera que plus beau ©ENAL- 2e édition/1988
1 - « Comment pourriez-vous comprendre les joies et les douleurs de ces fiers et insatiables nomades, autrefois venus de l'aride presqu'île et qui, subjugués par ce pays, n'ont pu se résoudre à poursuivre leurs triomphales galopades ? » (Malek s'adressant à Monique, une Française, page 73)
Et les autochtones de l'Algérie ils étaient où ? Ce que ne dit pas Mimouni ici, c'est que les nomades sont venus armés jusqu'aux dents et imposaient leur religion aux autochtones amazighs, l'épée sur le gorge.
2- « La littérature algérienne d'expression française n'est qu'un immense canular. C'est une hérésie, un non-sens. Songe à l'autre langue, millénaire, née dans l'immensité d'un autre désert dont elle devait prendre la force et la majesté. C'est la langue des grands espaces et elle ne pouvait que s'épanouir dans un pays comme le nôtre » ( le père de Malek s'adressant à son fils, page 62)
L'arabe donc, une langue qui devait s'épanouir au détriment d'une autre, l'authentique de cette terre. C'étaient des écrits dece genre qui ont accompagné le projet de l'arabisation et de la défiguration de notre vraie identité nationale. Quelle différence avec le grand Kateb!
3- « Ce peuple a toujours nourri une croyance mystique en ses enfants mâles, qui seuls pouvaient lui garantir la promesse d'un avenir, car toute son existence était axée sur une volonté passionnée de survie, depuis le jour où ces fiers et libres Arabes apprirent qu'ils devaient s'incliner devant un maître étrange » (Djamila s'adressant à Hamid p.105)
4- " Cela peut étonner quand on songe que cette organisation a été mise en place par des Arabes, ces fils d'anciens nomades..." (Le commandant s'adressant au capitaine) p. 12
Aucun officier ne dirait ça, car les Français savaient bien à qui ils avaient affaire. La révolution n'a pas été organisée par des bédouins saoudiens mais par les enfants authentiques de ce pays, les valeureux descendants des Numides. Ben M'hidi, Abane Ramdane et tous les autres doivent se retourner dans leurs tombes!
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