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Critique de Sharon


Que ne l'ai-je cherché, ce roman ? Premier volume des enquêtes mettant en scène Emmett Parker et Anna Turnipseed, il est le tome fondateur qui devait permettre de mieux comprendre leurs relations – personnelles et professionnelles. Malheureusement, il n'était plus édité. Après dix-huit mois de recherche, j'ai réussi à le trouver chez un bouquiniste. Ouf. La boucle est bouclée, et je puis dire ainsi avec certitude que toutes les aventures d'Emmett et Anna sont excellentes.
Ils font connaissance, dans ce volume, et ce n'est pas vraiment facile pour Emmett, enquêteur du BIA avec de très lourdes et très difficiles enquêtes derrière lui. Payer de sa personne, il l'a déjà fait, notamment au cours d'une mission d'infiltration qui l'a mené dans le Dakota du Sud. Acte fondateur, lui aussi, qui le hante d'enquête en enquête et dont nous découvrons ici les tenants et les aboutissants. Il est divorcé, plusieurs fois, comme beaucoup de policiers comme lui et s'interroge sur ce qui poussent les flics à croire à chaque fois au grand amour. Avoir une nouvelle et toute jeune coéquipière du FBI, fraîchement émoulue de l'académie, qui connaît bien plus la théorie que la pratique ne le fait pas vraiment sourire. Y a-t-il d'ailleurs de quoi se réjouir dans cette intrigue ?
Une femme est découverte morte, le visage arraché, sur le territoire des indiens Havasupai. Son implication dans l'échange des terres indiennes, son lien avec les casinos qui se construisent dans les réserves sont des indices qui orientent fortement la direction prise par l'investigation. Emmett qui, contrairement à Emma, est contre la présence de casino dans les réserves, va de surprise en surprise quand il découvre que les jeunes indiens se sont détournés du culte de leurs ancêtres pour devenir des rastas : le seul point positif est que la quête de spiritualité est toujours présente, bien qu'elle prenne des chemins détournés.
Rien n'est simple, dans ce roman, parce que les personnages ne se contentent pas d'être des noms, des descriptions plus ou moins vagues – et j'ai trouvé beaucoup plus puissante la simple évocation du tueur par sa silhouette, son regard, que les caractérisations pesantes de certains auteurs qui ressentent le besoin de faire « pause » en décrivant chaque changement de tenu d'un personnage des pieds à la tête. Kirk Mitchell ne s'embarrasse pas de détails inutiles qui ralentissent la poursuite du récit. Il a bien trop à dire à nous montrer dans des personnages d »une incroyable richesse, d'une incroyable désespérance. Emmett et Anna ne font pas exception.
Si vous avez la chance de croiser ce roman de Kirk Mitchell, ou tout autre de ses romans, n'hésitez pas, foncez !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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