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Critique de MadameTapioca


Lukas Ohlburg était un botaniste de renommée internationale.
A sa mort, après avoir vécu ses derniers mois isolé de plein gré dans la maison familiale au coeur de la campagne allemande, il revient à son assistant de longue date de trier ses articles non publiés.
Ainsi commence l'histoire et le dernier journal du scientifique.

Lukas Ohlburg y livre ses pensées et l'on voit, petit à petit, sa perception changer. Il se rend compte que le travail de classification botanique qui l'a occupé toute sa vie l'a égaré, que la science à laquelle il a voué tout son esprit lui a masqué le vrai savoir. En affrontant sa propre mortalité, il découvre que la connaissance du monde naturel ne vient pas d'une démarche intellectuelle, mais d'un simple sentiment d'émerveillement. La science cède la place à la connexion, son corps ralentit, son esprit se dilate, sa mutation végétale commence et sa fascination pour la botanique culmine dans une compréhension profonde du sens de la vie et de sa propre fin.

Cette écofiction est le premier roman d'un grand auteur allemand, publié en 1984 mais inédit en France.
Un texte qui peut dans un premier temps dérouter. Il faut accepter de se laisser porter pendant quelques pages pour apprécier pleinement l'introspection à laquelle se livre notre botaniste. Mais si vous passez ce cap, vous découvrirez un roman qui vient nous parler avec poésie et tendresse de notre rapport à la nature et à la beauté de l'infime.

Traduit par Marie Hermann
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