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Critique de Bouteyalamer


Une proclamation passionnée sur l'image par une spécialiste de la doctrine iconique à Byzance. Quarante-deux pages d'un livre précieux à tous les sens du terme, érudit, stimulant, luxueux. Difficile à suivre aussi, car l'auteur s'approche à petits pas en dénonçant ce qui n'est pas l'image dans « les proliférations du visible » : l'illustration, l'illusion, la ressemblance, l'imaginaire. Sa définition est oblique ou poétique : « L'anéantissement du sujet et de l'objet ne fait pas basculer l'image dans le non-être mais instaure la temporalité propre à la relation d'image. L'image n'est pas dans l'espace, elle a à voir avec le temps. Diastole et systole du présent et de l'absence. L'image se constitue dans la pulsation du réel qui nous capture et de la vie qui nous libère » (p 15) ; c'est « Le silence d'un regard posé sur la matière des choses » (p 16). La reconstruction vient dans la seconde moitié du texte, où l'universitaire revient au concept byzantin d'image vraie qui dans l'icône sacrée est « la mise en oeuvre des relations du visible avec l'invisible, de la distribution de l'infini dans le fini » (p 25), à l'exemple de l'incarnation visible du Père dans le Fils. L'une de ses dernières phrases est un émerveillement simple devant la création : « La beauté des choses n'est peut-être que la visibilité du respect que nous devons à la vie ».

Lire pour mieux comprendre son ouvrage plus conventionnel : Image, icône, économie, les sources byzantines de l'imaginaire contemporain (1996)
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