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Critique de Odile17


Encore une fois, ce sont les dessins (la fusée, le voyage sur la Lune, les chiens) qui ont attiré l'attention de mon fils. L'histoire paraissait assez originale, au premier coup d'oeil. Mais à la lecture, j'ai vite déchanté : l'un des chiens ne rentre pas dans sa combinaison ("il est trop gros pour sa combinaison" peut-on lire... j'aurais éventuellement préféré quelque chose comme "sa combinaison est trop petite" car le problème devrait plutôt concerner la combinaison qui ne convient pas plutôt que la morphologie du chien...).

Pauvres enfants qui, dès le plus jeune âge, apprennent que c'est au corps de se plier au vêtement plutôt que l'inverse... Car oui, je trouve que c'est le message qui est envoyé et cela va loin dans cette histoire puisque le "pauvre Popov" ne pouvant enfiler sa combinaison, il est contraint de rester seul sur Terre pendant que tous ses amis montent dans la fusée pour aller goûter sur la Lune (au passage, je ne vois pas trop pourquoi ni ce que cela apporte mais pourquoi pas).

On montre donc clairement aux enfants que s'ils sont trop gros, ils seront exclus des activités de leur groupe de pairs... Charmant...

Finalement, les chiens partis en expédition lunaire rentrent prématurément sur Terre, ayant découvert que Popov s'était fait un gâteau au chocolat pour lui tout seul (bah oui, logique, c'est un gros n'est-ce pas ?).

Lorsque ses amis (?) se ruent sur le gâteau pour en avoir chacun une part, Popov ne manque pas de les mettre en garde ("attention, si vous en mangez trop, vous ne rentrerez plus dans vos combinaisons" : bien sûr, on en remet une couche !).

Heureusement (?) les chiens ont changé leur fusil d'épaule et considèrent à présent qu'aller sur la Lune (car pour cela, il faut pouvoir entrer dans sa combinaison) n'égale pas le plaisir d'un gâteau au chocolat mangé éventuellement avec excès ("la Lune, c'est bien, mais le gâteau au chocolat, c'est mieux").

On a donc droit à un discours contradictoire qui, dans un premier temps, pointe du doigt le gros qui a vraisemblablement trop mangé et ne peut donc pas entrer dans sa combinaison (un peu plus et je m'attendais à lire un "bien fait pour lui" ou "il aurait dû manger moins de gâteau")... puis, dans un second temps, fait passer la gourmandise (et plutôt la gloutonnerie) en priorité. Qu'importe de grossir et ne pouvoir s'adonner aux activités que l'on aime, c'est tellement mieux de se réfugier dans la nourriture (soit dit en passant, on aurait pu aisément résoudre cette pseudo contradiction en incriminant la combinaison qui n'était pas à la bonne taille... le vêtement est trop petit ? on peut en changer pour un plus grand !).

Je comprendrais que l'on me trouve excessive dans mes propos, il n'en demeure pas moins que, à mon sens, c'est bien ce genre d'idées que l'on propose aux enfants.... Pour quel bénéfice, au juste ?
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