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Critique de philippemarlin


Les études lovecraftiennes se portent bien et l'analyse de la volumineuse correspondance de l'auteur nous permet d'affiner progressivement notre connaissance de Lovecraft. Avec Lovecraft, le dernier puritain (Le Cri Mécanique, 2011), Cédric Monget s'attaque à un sujet fort intéressant, celui du matérialisme de l'écrivain. Lovecraft avouera avoir d'abord été païen (il vénérait dans son enfance le Grand Dieu Pan) avant de prendre conscience, par le biais de l'astronomie, de l'insignifiance de l'homme. Et de plonger dans une cosmogonie terrifiante, marquée par le néant et l'absence de tout sens à l'existence. Les Dieux sont du reste absents de sa fiction et ses fameux Grands Anciens ne sont rien d'autre que des extraterrestres, comme on l'apprend dans Les Montagnes de la Folie : et pourtant, c'étaient des hommes. Les religions sont une imposture, même s'il reste attaché à l'aspect « civilisationnel » du christianisme et à la morale puritaine, tout à fait en adéquation avec la personnalité d'un vieux gentleman. L'auteur de cet essai montre du reste comment le matérialisme s'emboîte bien avec le racisme de l'Ermite de Providence, le métissage et la dégénérescence de la race étant le vecteur essentiel du déclin des civilisations.

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