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Critique de Tmor
Voici un roman puissant qui traite de l'emprise. On ne le sent pas venir. La première partie est une sorte de chronique d'une maladie annoncée. Rien ne nous fait tiquer, sauf peut-être le ton singulier, mais on s'attend à un récit sur le processus pathologique sans savoir quelle en sera la finalité. le personnage principal a une tumeur au cerveau. Arrivera-t-il à s'en sortir malgré l'opération risquée à laquelle il a dit oui ? Bascule post-opératoire, le voici à l'état de légume et la narration laisse place à un dispositif théâtral de l'ordre du soliloque, car son médecin qui l'a opéré et délibérément raté va désormais le hanter chaque jour en sachant que son cobaye entend et ressent tout. On découvre une sordide affaire de jalousie, de concurrence, d'impuissance. Tout est très maîtrisé, provoquant jusqu'au malaise parfois néanmoins l'artiste guide avec brio son histoire et nous retourne comme une crêpe sur le dénouement, côté jardin, fatalement.
