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Critique de LiliGalipette


Hiver 12016 : les Anglais ravagent un village français et un jeune garçon assiste au massacre de sa famille. 1224, à Jumièges en Normandie, les beaux jours sont entachés de meurtres terribles : des jeunes filles sont assassinées et leur cadavre sont mis en scène dans la ville. Davian, le jeune garçon rescapé, est devenu un jeune homme fort et charmant qui travaille dans la forge de son oncle. Quand il en a le temps, il étudie la médecine à l’abbaye avec le frère Théodémar. Davian et le moine décident de partir sur les traces du fou sanguinaire responsable des atrocités qui ensanglantent la ville, puis Paris, Tours et Rocamadour. Le meurtrier semble à la fois les devancer et les poursuivre. « Je pense qu’il se joue de nous comme il se jouerait avec des insectes qu’on écrase. » Et il laisse des extraits de l’Apocalypse de Jean sur les cadavres qu’il abandonne derrière lui. Alors que Davian se rapproche de plus en plus du criminel, le passé de Théodémar refait surface. Qui est coupable ? Qui est innocent ? Et qui paiera pour tous ces crimes ?

J’attendais beaucoup de cette bande dessinée sur fond historique à l’époque médiévale. Bon, soyons clair : j’ai détesté ! Le dessin est tout à fait agréable à regarder, l’intrigue est intéressante et plutôt bien menée en dépit d’une conclusion en eau de boudin assez prévisible. Alors bon, qu’est-ce qui coince ? LES DIALOGUES ! Et pour que j’utilise des capitales dans une chronique, il faut que ce soit énorme. Vindiou de vindiou, ce n’est pas possible de faire parler les gens comme ça, en tout cas plus en 2016 (date de parution de la BD) ! Je n’admets pas un seul instant que le petit forgeron du village et tous les autres gugusses s’expriment de manière aussi ampoulée. C’est cliché et vraiment agaçant : au Moyen-Âge, tout le monde parlait vraiment de cette façon ? Mouais… Vous voulez un exemple ? Si vous y tenez… « Ma douce, ma mie, me voilà. / Les heures sont trop lourdes quand je ne suis pas à tes côtés mon amour. Je les compte en maudissant le temps de se faire si cruel à mon égard. / Suis-moi et je te promets de me faire pardonner et de rattraper ce temps furibond qui te semble si long à l'égard de mes étreintes que tu aimes tant. »

Cette bande dessinée a pu voir le jour grâce à un financement participatif, moyen de plus en plus en vogue pour produire des projets refusés par les voies traditionnelles. Parfois, si certains projets sont refusés, c’est qu’ils ne sont pas aboutis. Malheureusement, je pense que c’est le cas pour cet ouvrage.
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