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Critique de Crossroads


Messieurs les Anglais, pendez les premiers !
Et c'est ce qu'ils firent...
En prenant un singe pour un salopiot de français, mais quand même.
Ç'eût pu z'être vous z'ou moi ! J'vous cache pas avoir une infime préférence pour le vous, galanterie oblige...et puis j'ai la peau du cou qui marque.

Écouté religieusement à Saint-Malo, Lupano, c'est du bonheur en barre.
Aussi, lorsqu'il a commencé à évoquer l'ancestrale légende du Singe de Hartlepool, véritable fable sise en des temps reculés du Nord de l'Angleterre, dans les années 1814/1814, à quelques heures près, j'ai su d'emblée que ce récit loufoque me plairait.

Once upon a time a little village prenommed Hartlpool. Cherchez pas la sortie de route grammaticale, je possède tous les courts métrages de Buster Keaton, d'où cette maîtrise quasi surnaturelle des langues étrangères hexagonales.
Là-bas, on exécre le français qui devait bien le leur rendre.
Sans en avoir jamais aperçu un de visu, c'est balourdement qu'ils prirent un noble représentant de ces grands singes africains déracinés, affublé d'une redingote militaire, et venu tristement s'échouer sur une de leurs plages, pour le français honni. Cherchez pas la french connection, les village people n'étaient visiblement pas équipés pour ça.
Un cocasse quiproquo qui générera cette fameuse légende désormais connue de tous. de beaucoup. Bon, de quelques-uns mais des meilleurs.

Burlesque et triste à la fois, le Singe de Hartlepool dézingue le patriotisme exacerbé tout en fustigeant la peur irraisonnée de l'autre. Un racisme frontal, bas de plafond, dénué de tout embryon de réflexion et donc d'éventuelle issue favorable pour notre primate au pays des lourdingues bellicistes.

Joliment crayonné par Moreau, Dr ès trognes de foire, cet étonnant album apporte une nouvelle pierre à l'édifice déjà conséquent d'un scénariste devenu aujourd'hui incontournable.
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