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Critique de marcbali


Aujourd'hui je vais évoquer Fin du monde et petits fours bref essai décapant d'Edouard Morena. le sous-titre du livre est Les ultra-riches face à la crise climatique.
Cet essai n'est pas un pamphlet caustique même s'il s'intéresse de près au mode de vie des ultra-riches et met en lumière leur impact négatif sur le réchauffement climatique. L'auteur va au-delà de la dénonciation de l'utilisation des jets privés, il montre que les ultra-riches sont de gros pollueurs, mais leurs déplacements en avion ne sont qu'une part de leur contribution à ce désastre. En effet ce sont souvent les sociétés qu'ils détiennent qui contribuent à un bilan carbone très négatif. Les chiffres et les données évoqués sont très éclairants et certains constats inquiétants. La caste mondialisée des ultra-riches représente peu de personnes mais leur mode de vie, très différent de celui des populations dominées par leur pouvoir économique et financier, et leur impact climatique sont considérables. Après ce tableau liminaire de la situation (avec la description de rencontres privées entre ces riches hors-sol) Edouard Morena explore les modes d'action des ultra-riches pour conserver leurs privilèges. La peur engendre leur engagement dans de nouveaux marchés carbone (depuis le début des années 2000) et leur soutien aux conférences climat. Les COP sont des marqueurs à l'instar des rapports du GIEC sur la prise de conscience collective. L'ouvrage est une plongée au coeur du monde de l'influence, du lobby et du consulting. Il appert que les élites financières, ces ultra-riches souvent vilipendés et stigmatisés, sont devenues des acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais leur approche demeure entrepreneuriale, il s'agit pour eux de faire du business et de gagner de l'argent en développant de nouveaux marchés lucratifs. Et pour couronner cette démarche la fréquentation de Greta (Thunberg) l'icône de la lutte contre le naufrage du monde est recherchée, la communication tire profit de clichés avec la jeune militante. Les ultra-riches demeurent aux commandes et ils influencent les COP et les forums pour rester les gagnants des virages pris par les sociétés.
Fin du monde et petits fours est un essai très intéressant qui documente bien les liens entre les ultra-riches (menacés comme tout le monde par le réchauffement climatique mais pas de la même façon) et les ONG et le capitalisme vert qu'ils contribuent à développer à leur propre profit.
Voilà, je vous ai donc parlé de Fin du monde et petits fours de d'Edouard Morena paru aux éditions La Découverte.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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