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Critique de MassLunar


Gorô Sagami, un jeune commercial , vient de décrocher le boulot de ses rêves mais pas forcément pour des raisons liées au travail. En effet, depuis qu'il l'a aperçu , le jeune homme en pince fortement pour une mystérieuse chercheuse. En tant que stalker digne de ce nom( une attitude qui finit toujours par payer, les enfants ! ) voilà que l'amoureux transi est parvenu à être embauché auprès de la fille de ses rêves, la belle et mystérieuse Musubu. Petite précision, Musubu travaille dans un laboratoire de préservatifs pour une fameuse compagnie japonaise ( qui, par ailleurs, existe réellement , si , si...)

En parallèle de la romance habituelle très légèrement aguicheur, nous en apprendrons donc plus sur la confections de ces fameux pré, présa.... petits capuchons en caoutchouc.

Je dois avouer avoir accroché devant la couverture qui nous présente tout d'abord la très jolie Musubu, un personnage qui demeure la principale raison de lire ce manga pleinement sponsorisé par une entreprise de capotes. La chercheuse porte ce manga à bout de bras et se révèle aussi bien attachante que séduisante avec sa personnalité un peu effacée et son chara-design joliment décalée. La chercheuse apporte une bonne aura à ce titre qui ne bouscule pas les codes de la comédie romantique. Je ne parlerais pas davantage du personnage de Gorô Sagami qui n'est qu'un énième avatar d'amoureux rougissant, empoté, déterminé... Cela dit, il forme un bon tempo comique avec la chercheuse , cette dernière étant en effet de nature plus secrète et impassible.

Mais c'est bien évidemment le contexte de l'intrigue qui se démarque dans cette petite romance , à savoir la fabrication et la recherche autour du préservatif. Mais le mangaka est adroit et c'est avec une réelle curiosité et un souci du détail analytique que le dessinateur Taishi Mori étoffe ce sujet. Ce premier tome s'avère en effet explicatif sur la confection du condom et met en page de véritables test autour de l'élasticité, l'éclatement... de plus, cette série est clairement sponsorisée par la plus fameuse marque japonaise de préservatifs Sagami Rubber Industries qui n'hésite donc pas à mettre un peu en valeur sa marque.

Celles et ceux qui auraient pu s'attendre à un humour plus coquin (comme moi, je l'admets) tomberont au contraire sur une comédie toute gentille sans abus de fan service et en quelque part, c'est ce qui fait l'effet de ce petit titre délicatement aguicheur et servie par un humour plus fin qui à la fois assumée par le cadre de l'intrigue ( un laboratoire de preservatif), ce qui donne forcément lieu à une gestuelle qu'on aurait pu considérer comme sensuelle mais qui est ici relevé au niveau scientifique et mécanique et par les personnages avec Musubu qui possède un secret bien gardé et assez ironique vu la nature de son travail.

De ce fait, on peut s'attendre à un tome 2 qui va jouer forcément sur cette révélation et peut-être à un humour un peu plus pimenté mais qui ne sera jamais traité de manière trop graveleuse par le mangaka, ce qui donne un peu de fraicheur à cette comédie romantique et scientifique.

Cela dit, malgré toute la bonne fraicheur émanant du Labo de Musubu, je dois avouer m'être un peu trop arrêté sur l'aspect marketing de ce manga qui consisterait presque à nous vendre un produit : les préservatifs de Sagami dont on retrouve la marque jusque dans la premier de couverture. Heureusement, ce premier tome n'assomme pas le lectorat à coups de matraquage publicitaire mais on devine aisément l'orientation de cette petite comédie. A tout un chacun d'en faire abstraction ou pas.

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