Les gens sont étranges.
Évoquer ce livre c'est forcément en venir à parler de l'étrange cas du sieur Douglas et de son alter ego démiurgique Morrison. "Une
prière américaine " est en ce sens formidablement bancal. Bancal car sa première partie est la compilation des textes parfois shamaniques du flamboyant leader des Doors. Outre l'indéniable plaisir de s'imprégner du texte des chansons qui serpentent de l'autre côté de notre cerveau, on y perd fatalement la puissance de l'interprétation et la fabuleuse maestria des musiciens.
En revanche, la seconde partie, oeuvre de
James Douglas nous brûle tel un météore entrant dans l'atmosphère de notre quotidien étriqué, formaté, normalisé. Sa poésie, libérée de tous carcans, vient avec ses visions cinématographiques nous rappeler le destin de l'albatros Baudelairien. Sauf que celui ci plane au dessus de la ville, du sexe et de la société. Vraiment les gens sont étranges.
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