AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de seshat123


Jim Morrison avait toujours avec lui un carnet sur lequel il jetait les mots, les idées qui lui venaient. Wilderness est un recueil tiré de ces carnets et publié à titre posthume. Que ce soit de part la forme ou le fond, les poèmes de J. Morrison sont avant tout éclectiques. Pas de versification élégante, pas d'histoire racontée, il s'agit de vers libres, au rythme et à la longueur à chaque fois différents, qui semblent parfois incomplets, sans ordre apparent, bref qui paraissent, à première vue, bien « disparates »; mais ceci serait un jugement hâtif et injuste.

Alors comment aborder cette oeuvre ? La définition de la poésie selon J. Morrison est citée en quatrième de couverture :
« La vraie poésie ne dit rien. Elle ne fait rien que proposer des opportunités et ouvrir toutes les portes. Vous pouvez choisir celle qui vous convient et la franchir. Ce qui me plaît tant dans la poésie, c'est son immortalité. Tant qu'il y aura des hommes sur terre, ils pourront mémoriser des mots et une combinaison de mots. Rien d'autre que la poésie ou la chanson ne pourrait perdurer après un holocauste, personne ne peut décrire un film, une sculpture, une peinture, mais tant que l'homme existera, la poésie et la chanson pourront durer. Si ma poésie a un but, c'est celui de délivrer les hommes des limites par lesquelles ils voient et ressentent. »

Ainsi cet homme, qui voulait être un « homme de mots », cherchait avant tout à bousculer son lecteur ; et à élargir, enrichir son champ de perceptions. Un conseil, lisez ce recueil d'une traite ou sur un laps de temps court, l'atmosphère, les thèmes récurrents, l'ambiance qui se dégagent sont plus perceptibles et l'ensemble plus cohérent.
Si certaines lignes m'ont portée d'emblée, éveillant toute ma curiosité, attisant tous mes sens et mon imagination aussi ; d'autres m'ont laissée perplexe. Des envolées psychédéliques ? Pas obligatoirement, ce serait sans doute une explication simpliste. Je crois que certaines portes ouvertes par J.M. donnent sur un imaginaire qui lui était propre. En tout cas, ces poèmes-là ne résonnent pas en moi, ils me semblent juste une suite de mots sans queue ni tête (attention, ces derniers ne représentent pas la majorité des textes, loin de là :-) ). Dois-je conclure que la qualité de l'oeuvre est inégale? Ou... Est-ce tout simplement moi qui a encore beaucoup à apprendre en (et de la) poésie ? Oui, je n'ai pas tout compris, oui, parfois certaines lignes n'ont rien éveillé en moi, oui des « combinaisons de mots » m'ont paru insolites. Même si cela peut vous paraître contradictoire, je vous dis tout de go : oui, c'est mieux ainsi ! Pourquoi ? Premièrement, Jim Morrison ne voulait-il pas semer le désordre dans l'esprit de ses lecteurs ? Deuxièmement, si la beauté des lignes m'a parfois échappé, cela signifie peut-être que j'ai encore beaucoup à apprendre... Ah! Mais quelle merveilleuse conclusion ! :)) Vite, vite, un autre recueil...

PS : Ma critique correspond aux Editions Christian Bourgois - Collection Titres. Il s'agit d'un ouvrage bilingue, ce qui est un plus indéniable, sans compter qu'il n'est pas très onéreux.
Commenter  J’apprécie          210



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}