AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


C'est de ma faute, je me suis parfois surpris à vagabonder alors qu'un tel bouquin nécessite une concentration de tous les instants.

Le fils d'un écrivain célèbre retrouvé mort et la fille d'un flic aujourd'hui disparu possèdent un point commun dont ils se seraient bien passé, être les rejetons de parents semblant avoir trempé dans une sordide histoire de serial killer à des degrés divers.

Histoire de pouvoir retrouver le sommeil réparateur qui leur fait désormais défaut, ils vont tous deux se lancer dans une quête obsessionnelle de vérité.

Point de départ, le bouquin référence du paternel de Neil, La Fleur de l'Ombre, traitant de meurtres en série (basés sur des faits réels) jamais élucidés. La marque du tueur, des pétales noirs retrouvés à l'intérieur dudit ouvrage et qui feront s'exclamer le fiston pour la postérité : « saperlipopette, dites-moi pas qu'c'est pô vrai ! »

La construction est machiavélique, la mise en abyme vertigineuse.
Si Mosby surprend par sa facilité à paumer le lecteur, il aurait cependant dû se fendre d'un avertissement crucial de type «  merci de bien focaliser sur le récit plutôt que sur les vacances à venir, grosse feignasse de fonctionnaire, va ! ». Enfin un truc du genre. Car si l'histoire ne souffre d'aucun trou d'air notoire, ceux du lecteur auraient tendance à fleurir au fur et à mesure qu'il se perd dans des considérations totalement étrangères à sa lecture du moment. Nombreux sont les bouquins qui supportent ces quelques infidélités alors que Les Fleurs de l'Ombre vous sanctionne dans la foulée d'un «  merde, je crois bien que je suis encore largué ».

Dommage car l'intrigue vaut largement le détour.
Les personnages bien campés auront à plancher sur l'inné et l'acquis, redoutant forcément la réponse finale.
Et puis rien que pour cette famille digne de Délivrance dont les us et coutumes atypiques vous marqueront au fer rouge, ces fleurs de l'ombre anxiogènes méritent d'être cueillies et humées comme il se doit.
Application, concentration, attention devront être vos bâtons de pèlerin durant cette longue marche funèbre, ce qui m'aura souvent fait défaut à mon plus grand désarroi.
Pour la peine, lecture imposée des mémoires d'Edmée MOIRKIFLANCH : Mon Alzheimer et Moi, généreuse nouvelle de près de 12000 pages toujours en cours d'écriture, ça m'apprendra...
Commenter  J’apprécie          374



Ont apprécié cette critique (34)voir plus




{* *}