Cette “
Anthologie de la Rêverie” nous plonge dans l'imaginaire de
Moto Hagio qui semble sans frontière. C'est le cas de la dire sachant que l'oeuvre principale reprise dans ce tome se passe dans les confins de l'Univers. “Nous sommes onze” retrace l'examen d'entrée d'une prestigieuse université spatiale, avec un groupe de 11 candidats... sauf qu'ils ne devraient être que 10. L'occasion de profiter des soupçons de chacun pour présenter les protagonistes, tous originaires de planètes différentes, apportant son lot de us et coutume, voire même de génétique, distincts. La théorie du genre avant l'heure, abordée avec une certaine bienveillance, glissant sans y paraître ; sans choquer ni troubler. C'est ainsi et ça passe incognito dans l'aventure galactique.
Les deux autres récits sont plus oniriques, d'où le titre de cet ouvrage. Ce qui laisse rêveur. Mais n'est-ce pas justement le but recherché par l'autrice et les éditions Glénat ?! le charme du trait de
Moto Hagio opère complètement dans “Un rêve ivre” et “Le petit flûtiste de la forêt blanche” tandis que son histoire de science-fiction jongle entre plans rapprochés de qualité et plusieurs scènes survoltées proches de la caricature. Une énergie qui fatigue même un peu, alors quelle délectation de finir avec tendresse et pourtant une pointe de tristesse dans le dernier récit mettant des enfants en action. de la poésie délicate, enfantine et pourtant tellement tragique. Mais rêver, c'est à la fois palpitant, troublant et nostalgique. Ce qui est fort bien “résumé” dans cet ouvrage. Prochaine étape : la lecture de l'
anthologie de l'humain, bientôt en chronique sur Samba bd !
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