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Critique de 1967fleurs


Tout d'abord merci à Masse critique Babelio et aux éditions Pygmalion co-écrit par Jean Graciet et Valérie Motté pour le Chemin du Pardon.

Quelle vie n'a pas été émaillée par des blessures qui nous mettent en face à face avec nous-même. On a alors parfois l'impression que le chemin du pardon est une épreuve supplémentaire qu'li nous est demandée de surmonter.
Pour les auteurs de ce livre, « nous sommes seuls responsables de tout ce qui peut nous arriver et, par conséquent, nous sommes créateurs de notre vie ». (…) la voie du véritable pardon passe par la reconnaissance de notre responsabilité de tout ce qui nous arrive…
Là déjà ça coince…

Certes le pardon fait l'objet de multiples appropriations et permet l'ouverture aux réflexions, c'est ce que Jean Graciet et Valérie Motté ont recherché à nous transmettre à travers leur ouvrage. le risque ce sont les mauvais interprétations de ce processus.

C'est là que les auteurs dérapent en vantant des outils irrationnels tels que la « méthode Ho'oponopono », l'astrologie, la médiumité, les fées…pour s'en sortir...

Je suis désolée, mais là on est perché comme vol sur un nid de coucou…

Un tel sujet mérite de ne pas se compliquer. Avec nos proches, le pardon est utilisé pour éviter de ne pas trop souffrir, mais qui reste une entrave pour une reconstruction. le pardon véritable est celui qui vient après une bataille acharnée. Il implique une période d'appréciation de la blessure infligée et de la révolte. Il faut donc du temps beaucoup de temps pour mettre de la distance sur une blessure.

Pour beaucoup le pardon est synomyme d'oubli qui est un mécanisme de défense. Si on tombe dans le repli, le silence, il est délétère en restant dans la mémoire traumatique. le passé devient un fardeau.

Ce qui est difficile et redoutable, à comprendre, est de stagner dans une forme d'oubli qui de toutes les façons est impossible.

Pardonner est faire déjà un premier pas ce qui ne va pas sans batailler car cela implique d'aimer plus.

S'engager dans un processus de reconstruction, et pour que le pardon soit un facteur de résilience, il est nécessaire de prendre le contrôle de soi mais pas sous l'influence de la blessure. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, pour certains il peut mettre toute une vie ou jamais.

Pardonner c'est accepter de reprendre le contrôle de sa vie avec un traumatisme dans la mémoire, mais nécessite de se libérer de la haine qui nous anime. On décide de continuer à vivre malgré la catastrophe.

Pardonner est une cheminement du lâcher prise, qui nous amène à accepter de vivre avec la mémoire du traumatisme mais sans en ressentir les effets néfastes.

On est alors acteur de notre vie et non plus victime.
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